lundi 28 février 2011

"Tu me déçois..."

Combien de fois je l'ai entendue, cette phrase, combien de fois j'ai pensé : "Ben fallait pas compter sur moi, c'est tout..."

Aujourd'hui, quand je te vois te replier derrière ta couette et ton écran, j'ai le même pincement au coeur, la même ritournelle en tête, t'avais qu'à pas...

Qu'est-ce qui t'arrive ? Où est passé ton sourire, ta fierté, ta rage d'y arriver ? Si tu te couches à la première difficulté (bon ok, sur ce dossier c'est la dixième...) tu n'es pas près de voir tes rêves devenir réalité : je croyais que de le voir gravé sur ton i-Pod, jour après jour, ça te garderait cette force d'avancer, qui ne t'a jamais lâchée depuis que je te connais !

J'ai galéré pour t'avoir. Je me suis battue plusieurs mois, chaque test négatif me faisait pleurer : je te voulais avec une rage indicible, inégalée. A 3 semaines de vie, tu t'es jointe à mon combat, tu t'es accrochée et tu as relevé ton premier défi : survivre, repousser tes premières limites, redresser cet utérus qui s'était replié sur toi.

Je ne t'ai pas toujours facilité les choses, pourtant tu m'as toujours poussée en avant, même quand mes forces m'abandonnaient. Je n'ai pas vu toutes les tempêtes que tu as traversées. Mais bon sang, que t'arrive-t-il, où vas-tu ? Où es-tu ?

C'est sûr, le monde que je te propose n'est pas rose bonbon. La vie est dure, l'hypocrisie règne, les espoirs s'effondrent souvent avant même qu'on ait le temps de s'y accrocher. Pas le choix : tu serres les dents et tu fonces !

Et t'arrêtes de m'envoyer balader...

dimanche 27 février 2011

Retourner au travail


La dernière fois, c'était en décembre 2008.
Un matin, je n'ai pas pu me lever et y aller. Tout simplement impossible.
J'avais passé une énième nuit sans fermer l'oeil, et là, d'un coup, en fixant les chiffres rouges du radio-réveil, je me suis dit : "Je ne peux pas."

Un premier arrêt-maladie de 10 jours, pour aller jusqu'aux vacances.
Un autre à la rentrée, le 5 janvier. Et puis tous les autres, qui s'enchaînaient, deux semaines, puis un mois, un autre, un autre. La chute, de plus en plus loin, de plus en plus vite.

L'Inspection a fini par envoyer un autre toubib m'examiner, en mai. J'étais recroquevillée derrière mes volets fermés, regardant les minutes saigner sur mon radio-réveil. L'assistante sociale a forcé le barrage, en juin, elle a lancé l'opération Congé Longue Durée. Et les consultations psy à ne pas manquer.

J'ai perdu le fil du temps à la première rentrée que je n'ai pas faite. Concentrée sur mon petit-fils qui grandissait, en m'éclaboussant de ses rires. Les chiffres rouges rythmaient ses journées. J'attendais de ne plus suffoquer à chaque respiration.

Un autre compte à rebours s'est déclenché : claquer la porte, enfin, tourner les talons, dire non. Encore des jours et des jours qui passent, des semaines, des mois. Une nouvelle rentrée, puis une nouvelle année, presque dans la foulée.

J'ai reçu la première moitié de mon indemnité : je n'ai plus de dettes, plus de découvert, plus rien ou presque à rembourser. Mais je n'ai plus non plus de revenus. Le reste de mon indemnité ? Pas avant fin mai.

Mon radio-réveil, fidèle, me fixe de ses petits yeux rouges. Il va falloir y aller...

samedi 19 février 2011

Émue

Je suis arrivée vers 13h, ce vendredi, (réveillée à 3h du mat, puis 9 heures dans la voiture à cause de ce satané brouillard...) et l'avis de passage du facteur m'attendait.
A peine le temps de me poser, recherche fébrile de ma pièce d'identité et hop ! je file vers la Poste.
Un petit paquet presque plat, anonyme, léger. J'essaie de l'ouvrir en marchant, impossible, trop de scotch, j'aperçois quelques pages sous le plastique, je frissonne, souris bêtement, cours presque sur le chemin du retour.
A la maison, j'ouvre enfin. Il est là. Il est beau. Qu'il est grand ! Je caresse la couverture, je relis pour la centième fois le résumé que j'ai envoyé, pour le dos.
J'ouvre enfin, le coeur battant. Les premières pages, que je découvre une à une. Les suivantes qui défilent plus rapidement... Je reviens en arrière, lis un chapitre au hasard, et un autre.
C'est étrange, ce sont mes mots, mais les voilà écrits dans un livre. C'est mon livre. Mon livre. Et je déborde de fierté.

mercredi 16 février 2011

Vacances... ou pas

Nous avons pris la route samedi dernier, Nanette, Maxence et moi, pour rejoindre mon fils à Poitiers, en embarquant dans le coffre de quoi occuper nos heures quand il serait au travail : les tissus (et les machines !) pour des guirlandes de fanions et des accessoires, à vendre à notre retour.

Sans compter mes cadeaux de Noël, toujours pas finis ... l'intermède des quinze jours en Turquie n'a pas arrangé mes chronos !

Il me faudrait des journées de 35h.

Retour vers le Sud prévu ce vendredi matin.

lundi 14 février 2011

Saint-Valentin

Pour une fois, je ne trouve rien à redire à la nouvelle copine de mon fils.
"Bien sous tous rapports".
Elle est jolie, rigolote, calme, serviable, naturelle.
Attirante : j'ai envie de la connaître davantage.
J'espère avoir le temps de le faire.
Je le leur souhaite en tout cas.

jeudi 10 février 2011

Transmettre

[...] - Vous l'avez appris où, vous, le pouvoir des mots ?
- Je ne sais pas. Je crois que j'ai toujours vécu avec. Mais je n'ai pas toujours su m'en servir. C'est un pouvoir si puissant, qu'il peut te détruire de l'intérieur, quand tu gardes les mots sans pouvoir les dire. Il faut apprendre à les dire.
Oui, les mots doivent se dire.
Et ça, je l'ai appris dans les livres.
Les mots qui guérissent, les mots justes, les mots qui touchent, ce sont les mots des livres.
C'est pourquoi tu dois lire des livres
pour connaître tous les mots que tu peux mettre sur tes pensées, pour les apprivoiser.
C'est pourquoi aussi tu dois écrire.
Écrire, c'est faire sortir les mots qu'on ne peut pas dire. [...]

Extrait d'un très beau texte de Coline. Allez en lire plus sur son blog, que j'aime beaucoup.

mardi 8 février 2011

Folie furieuse

Depuis que je suis rentrée, je ne pense qu'à ça : déblayer, jeter, organiser, ranger...

J'ai passé le week-end à récupérer, pas fait grand-chose, j'étais juste épuisée par notre aventure (et le retour à la vie quotidienne, avec les courses, les repas à faire, la vaisselle, euh, ça ne m'a pas du tout manqué)

Mais là, c'est reparti : faut que je range.

Rien à voir avec mes grands délires passés, où j'agitais beaucoup de vent, je déménageais des pièces entières, je jetais en hurlant que y en avait marre du b**l...
Pas de défi stupide "Samedi, tout est fini !".
Pas d'achats compulsifs de tiroirs, produits nettoyants, sacs poubelle géants, et autres chiffons magiques.
Pas de séquestration sauvage des êtres vivants qui traversent la pièce "Porte ce truc là steu'p, mets-moi le machin dans la cuisine, tu m'aides à pousser le meuble ?"

Non, j'y vais tranquille, à mon rythme. Gageons que cette fois, j'y arriverai.

samedi 5 février 2011

Rendez-vous en terre inconnue

Au début du mois de janvier, ma petite soeur m'a appelée pour me demander si j'avais quelque chose de prévu mi-janvier. A part aller voir mon fiston pour son anniversaire le 30, non, rien de prévu, ai-je répondu.
"Ok, tu as un passeport en cours de validité ? Je pars en voyage et je t'emmène avec moi ...."

Petit jeu concours : si vous trouvez où j'ai pu admirer ce magnifique trône indien (bah voilà, ce n'est pas en Inde, hein...) vous avez gagné.... euh je ne sais pas encore quoi .... ça dépendra de l'âge du vainqueur ! lolodenormandie, tu ne joues pas évidemment ;o) comme mes enfants !

J'ai donc pris le train mardi 18, et me suis envolée jeudi vers un pays magnifique, où j'ai vu des choses superbes et des décors époustouflants. Je rentre tout juste, à peine eu le temps de défaire ma valise, ça fait drôle d'être de retour.

Merci encore mille fois petite soeur, c'était génial, j'ai adoré (presque) chaque minute et je redémarre boostée à fond par cette parenthèse magique.

Édit du 8 février : j'attends les photos, pour vous raconter plus en détail le voyage.

vendredi 4 février 2011

Publiée !

Voilà, c'est parti, mon bouquin est dispo à la commande sur Edilivre, ils ont fixé le prix de vente à 13.50 euros (perso je trouve que c'est cher...) et se prennent en plus presque 4 euros de frais de port.
J'ai des tarifs préférentiels, si vous voulez un exemplaire dédicacé (ah ah ah comment que j'me la pète d'un coup !) à 12.50 tout compris, faites-moi signe dans les commentaires, ou par mail - c'est lorys03 et je suis chez hotmail.fr
Par contre, comme je voudrais éviter les liens entre ce blog et le livre, j'effacerai les coms qui mentionnent le titre ou le pseudonyme, pardon à l'avance : c'est que certains billets permettent de m'identifier facilement, si on cherche à savoir où j'habite ou qui je suis.

Bon, je vous laisse, je file m'acheter une perruque pour passer chez Ruquier !