lundi 29 juillet 2013

Memories


Il y a quelqu'un qui lit tout mon blog, petit à petit.
Je ne sais pas grand chose de lui (elle ?) : depuis que Google Analytics a changé de fonctionnement, je ne m'y retrouve plus, et les stats de Blogger ne me donnent qu'un minimum d'infos.
Les pages lues, les mots tapés sur Google pour arriver jusqu'ici, le nombre de lectures d'un même billet... Des fois, le titre ou la date de publication ne me disent rien. Du coup, je retourne le lire, moi aussi. Et je me souviens.
Comme le billet que ce visiteur a lu aujourd'hui, par exemple. 
Je me souviens comme c'était dur, à ce moment-là. Les galères s'enchaînaient, on n'en voyait pas le bout. Je connais la fin de l'histoire, je sais que ça s'est finalement bien terminé. Mais qu'est-ce que c'était dur...

D'autres billets, exhumés des tréfonds du blog par mon paléontologue mystérieux, m'ont replongée dans ces jours déjà si loin : larmes aux yeux, ou sourire sincère, chaque fois j'ai relu mes lignes avec un sentiment étrange d'empathie. Curieux, quand on sait que c'est moi, qui provoque cette envie de me serrer fort fort dans mes bras, en répétant "Ça va aller, tu verras, ça va s'arranger..."
J'étais déjà bipolaire, me voilà à la limite de la schizophrénie ! 

Plus sérieusement :
me voilà de nouveau à la croisée des chemins. Des décisions à prendre, des portes à fermer, d'autres que je n'ose pas pousser. Des contraintes. Des coups de pouce.
Je dois retourner travailler. Ça tombe bien, j'ai plusieurs offres d'emploi.
J'ai donné mon préavis : c'est lié aux propositions d'embauche. Mais depuis deux semaines, c'est un pieu dans le coeur, un poids qui m'empêche de respirer.
Je prépare mon troisième marché nocturne.  Ahurissante fréquentation ! J'en reste sidérée toute la journée de mercredi, incapable de faire quoi que ce soit, et mon week-end file à toute allure vers un nouveau mardi, un nouveau coup de massue.
Mes filles, mon fils bougent les lignes. Partir, rester, changer, accepter... Projets : je me sens incapable de les aider. Même si je leur fais confiance.

J'aimerais lire dans l'avenir, rouler ma propre boule de cristal, savoir si enfin, un jour, ça s'arrêtera. Ou si je m'habituerai. 
Mes jours sont troubles, mes heures sont comptées. Chaque nuit, apparaissent dans mes statistiques d'anciens billets, et ce sont autant de messages d'espoir et d'apaisement. Comme si le plus dur était fait.

Mon voyageur du hasard ne laisse aucune trace de sa patiente remontée du temps. Du coup, c'est ici que je le remercie. Grâce à lui (elle ?), j'attends, simplement : et c'est un nouveau jour qui se lève.

mercredi 17 juillet 2013

Y croire


Un peu découragée aujourd'hui.
L'impression que ça ne sert à rien, finalement.
Qu'on en revient toujours au même point.

Ma licorne est noire :
pas de paillettes, pas de rose bonbon...
Mais elle a le mérite d'exister.

Si si.
Il suffit d'y croire.