dimanche 27 mars 2011

Fin de semaine

Carnaval des écoles samedi 19 mars.
Qu'il est mignon !
Quant à moi, toujours aussi fatiguée.
J'avais pourtant trouvé mon rythme, mais depuis vendredi dernier, nouvelle tempête.
Ça commence par un énième coup de téléphone à l'Inspection : depuis décembre, je n'ai jamais réussi à les joindre, et j'ai dû me déplacer pour remettre une deuxième copie des documents comptables, pour le solde de l'indemnité.
Comme d'hab, vendredi, pas de réponse. J'appelle la gestionnaire, on ne sait jamais après tout, même si c'est loin d'être une flèche... Ouch ! Uppercut, direct, mâchoire par terre : "Je n'ai aucune instruction de versement, non..." Mais vous voulez dire, pour mars ? "Non non, ni pour mars, ni pour avril..."
Alors là, ça craint. Parce que compter chaque sou, mendier un mini-découvert, reporter le paiement du loyer, bouffer encore et encore des pâtes, c'est prévu pour avril, à contre-coeur, mais pas le choix. Par contre, devoir attendre fin MAI ...!!! Oh ? Ça va pas la tête ?!?
Mail immédiat à la chef de service, sur le mode : "Oh, tu te bouges les fesses la grognasse ?T'as reçu les papiers, en double exemplaire et en mains propres en février, faudrait voir à te réveiller hein !" Lundi, toujours pas de réponse, pas moyen de téléphoner je bosse non-stop...
Mardi, j'appelle l'assistante sociale (celle qui a su venir me faire suer à domicile il y a deux ans) et lui explique tout le truc, en la suppliant de voir avec la chef de service où ça coince. Elle raccroche sans s'engager...
Mercredi, toujours rien, et le standard choisit de se mettre en boucle sur le message d'accueil, avec ses choix multiples Tapez 1, tapez 2, tapez-moi la tête contre le mur !! J'envisage de repartir à Montpellier : ça fait suer, pas d'argent à jeter pour l'essence et le péage. Dernier essai avant d'aller bosser, je rappelle, à tout hasard, et ô miracle : ça décroche ! Surprise, j'ai du mal à tout déballer, mais apparemment, tout va bien, le dossier suit son cours, la chef a transmis ses instructions... Tu parles ! Méfiante, je demande à lui parler, rendez-vous est pris pour le lendemain, à ma rentrée du boulot. Et comme par hasard, arrive en même temps un mail de la gestionnaire, réclamant ......... les documents déjà fournis ! Aussitôt numérisés, aussitôt envoyés...
Jeudi, retour du boulot, rien de neuf, le téléphone toujours aussi muet. Je réexpédie (c'est quand même la 4e fois !!) les docs, en les accompagnant d'un nouveau mail ultra-agressif, pointant les incompétences évidentes de chacun, et mon inquiétude de voir le temps passer.
17h35, je suis sur le point de partir les faxer, quand je reçois un ultime mail de la gestionnaire : "Merci pour les documents, j'ai fais (sic) le nécessaire pour mettre en place le 2e versement pour avril, bonne journée."
Voilà. Fin de la guerre entamée il y a plus de deux ans. Comme chaque fois, ça m'assomme, après un épisode euphorique où je saute partout en criant.
On rajoute une attente exaspérante d'une réponse de la PMI, pour visiter le local. Un rendez-vous mardi chez l'orthopédiste pour le genou de la Miss (opération du ménisque en vue). Un timing complètement à la masse, qui m'a fait débarquer à 10h10 à la crèche ce mercredi, "Bah tu commences à quelle heure Ellen ? à 11h30 ? Qu'est-ce tu fous là ?". Et les nez que je mouche toute la journée qui ont fini par me rattraper : WE catastrophique, nez bouché, mal au crâne, début de fièvre, insomnie de toute beauté...
Et puis cette conversation que j'aurais préféré ne pas entendre: "Ah mais Véro, elle ne sera pas prête pour reprendre le 8 avril...." Aaaargh !
Demain, et pendant 3 jours, je fais l'ouverture à 7h30. Ça va être beau ...

dimanche 20 mars 2011

Partir un jour

Voilà, la décision est prise : je déménage.
5 ans ici, avec des hauts et surtout des bas, les enfants qui sont partis, revenus, repartis, les uns après les autres, et Maxence qui n'a pas laissé sa part au chat...
Je tourne la page. Préavis le 31 mars, ensuite j'ai trois mois devant moi pour débarrasser les pièces et ma mémoire de tous ces trucs accumulés et gardés pour rien : certains cartons n'ont pas été ouverts depuis mon arrivée ici en 2006 !
Jeudi, Emmaüs vient faire un premier chargement des meubles les plus encombrants. Je revends la cuisine imposante, où je ne mets pratiquement plus les pieds depuis près de deux ans. Le projet ? Entrer dans la nouvelle maison avec une literie neuve, des armoires, et l'électro-ménager de base, cuisinière, frigo, lave-linge. Tout le reste à la poubelle, dans les friperies et chez qui-n'en-veut.

Hier soir nous avons visité une maison séparée en deux appartements, de 95 m² en bas et 140 m² en haut. Trop petit au goût de Nanette, qui partira de son côté. Mais idéal pour installer la microcrèche en bas. La proprio est emballée par le projet, qu'elle trouve génial. La maison est au croisement des deux cliniques et de l'hôpital : c'est la clientèle visée. Elle est refaite à neuf, les seuls travaux seraient l'installation de la salle de change et de la cuisine : tout le reste correspond aux exigences de la PMI et du SDIS, pour l'hygiène, l'évacuation, l'accessibilité, l'espace. Et il y a même un extérieur !
La proprio est d'accord pour attendre le 1er mai, sans payer le mois d'avril. Mais que demande le peuple ? Reste à convaincre la PMI... Si tout va bien, on pourrait ouvrir avant l'été.

Et partir d'ici.

samedi 19 mars 2011

P*$%tain de s£*#l$perie de m§*%rde !!

"Maman j'ai un problème avec mon ordi, hier je regardais mes séries et j'ai commencé à avoir un tas d'alertes de sécurité de System Tool et j'arrivais plus à l'enlever et mon fond d'écran a été bouffé, regarde il dit que je suis en danger et ma famille aussi et tout mon ordi..."

Ce qui semblait bizarre, c'est que quelque soit la demande, ce System Tool à la con ouvrait la page "Payez et vous serez guéri !" Un scan revenait sans arrêt : 38 virus, 7 chevaux de Troie, 6 spyware, une bonne dizaine de worms, et des tas de petites fenêtres en anglais MachinTruc est infesté, BiduleChose est infesté, pas possible de l'exécuter.
Au bout d'un moment, ma fille et moi on a fini par se demander si le virus n'était pas justement ce système soi-disant bienveillant, qui voulait nous aider à tout virer. Bingo ! Il ressemble tout à fait aux trucs habituels de Microsoft, mais en fait c'est bel et bien une cyber-arnaque, qui récupère du coup les coordonnées CB.

Dans mon infinie bonté naturelle (hum) je vous passe les détails des 3 heures passées hier soir à essayer tout un tas de trucs. Je ne suis pas une lumière en informatique, mais c'est comme la voiture, à force de réparer tout ce qui peut arriver à de vieux machins, je commence à m'y connaître un peu.
Le problème avec ce virus-là, c'est qu'il bloque tous les accès aux différents moyens de restauration du système sain. Il est vraiment coriace ! J'ai fini par tomber sur ce site, vraiment clair et simple, et en effaçant ce matin deux fichiers suspects du 17/03, ça a marché.

Alors voilà, c'est un billet qui n'intéressera pas grand monde (en tout cas je vous le souhaite !!) sans doute, mais commencer la journée avec une bonne nouvelle, ça me fait du bien...

mercredi 16 mars 2011

La fête à la grenouille

Je dois déjà me faire violence le matin pour me préparer et partir bosser. Seule l'idée du salaire qui va m'être versé me motive suffisamment...
Voilà maintenant que la météo s'y met !
Ce matin, mon trajet habituel de 15 mn et 15 km s'est heurté à des barrières "Route Inondée", puis à de grands gestes explicites "Passez pas ! L'eau ! L'eau ! Beaucoup !", pour finir par un détour conséquent (+ 20 km) et une heure de retard (qui me sera retenue, dixit la directrice).
Autant dire qu'à 14h30, en quittant les 5 bébés présents, je n'étais pas spécialement de bonne humeur en envisageant mon trajet retour. Je tente quand même de reprendre la voie rapide : peine perdue, demi-tour au bout de quelques kilomètres, route fermée.
OK. Va pour le détour. Cette fois je vais plus vite, puisque je sais où je suis. Trente km plus loin, dernier rond-point avant l'entrée de ville, je tourne... et je dois passer la première : début d'un embouteillage morne, rue après rue le même panneau, les mêmes barrières, et l'aiguille du compteur qui ne dépasse pas le 20 à l'heure.
40 minutes. J'ai mis 40 minutes pour faire les 3 derniers kilomètres qui me séparaient de la maison. Et les temps de trajet ne sont pas payés, eux !
Grrrr....

samedi 12 mars 2011

D'api d'api rouge

Vieille photo de Mister Monster mais d'une : je l'aime beaucoup, de deux : elle est vraiment d'actualité...
Je passe donc mes journées en compagnie de petits bouts de cet âge, que je remplis, change et couche.
Hum.
Pas très positif comme vision des choses, on recommence.

Section bébés (quand il ne manque pas quelqu'un chez les moyens ou les grands - mais là, je crise : ça fera l'objet d'un billet à part entière !)
Une douzaine d'enfants différents à ce jour : vacances scolaires obligent, quelques habitués ont pris le large chez les grands-parents.
Les plus jeunes : deux mois et demi, en adaptation (entre 1h et 3h de présence à la crèche)
Les plus vieux : 17 mois, pas de place chez les moyens, on traîne d'ennui sa soif de découverte et ses compétences toutes neuves entre le parc et les transats...
Re-hum.

Horaires-type : ouverture le matin à 7h30, ou fermeture le soir à partir de 11h30. Sept heures par jour, y compris la pause de 30 mn que je ne prends pas : pas envie, pas faim, pas d'intérêt (café, cigarette, ragots - je ne pratique pas)
Les collègues : quelques pratiques me hérissent toujours le poil (bah non, hurler sur un enfant qui pleure ou le flanquer au dortoir pour ne plus l'entendre, désolée, j'y arrive pas) mais dans l'ensemble ça va.
A vrai dire, je ne les fréquente pas.
Passée la première semaine où j'ai dû apprendre à toute vitesse les fonctionnements et autres règles mystérieuses ("On a oublié de te dire : quand tu arrives, tu dois faire le tour de toutes les sections, pour dire bonjour à tout le monde" ... Sésame ouvre-toi !) passée la première semaine, donc, il m'a fallu encore deux jours pour convaincre la directrice que c'est bon, je peux rester seule (diplômée) avec un agent (pas diplômée) dans la section...

Et voici les parents.
J'ai du mal.
Le couple d'instits, en vacances donc, qui confient leur unique gamin de 14 mois, de 11h à 17h... Même si :"Il avait 38 ce matin : je lui ai mis un Doliprane, je viens le chercher ce soir hein."
La mère commerçante dans la rue piétonne de la ville (ouverte uniquement le we, on est toujours hors-saison), qui annonce que dorénavant sa fille de 7 mois restera jusqu'à 18h30, tous les jours.
La petite qui n'arrive pas à se réchauffer depuis son retour des Comores, il y a un mois, et traîne son nez qui coule et ses frissons sous sa robe de coton fleuri. "Vous avez vu je lui ai mis un collant aujourd'hui !"
Les mots quotidiens dans le cahier de la mère (instit aussi, tiens tiens) : "Faites dormir mon fils dans sa turbulette avec son doudou et sa sucette" - le lendemain "Fermez bien la turbulette de mon fils quand il dort, et donnez-lui sa sucette et son doudou". Elle attache les pages avec un trombone pour qu'on repère le dernier mot écrit. Je pense qu'elle va bientôt nous recommander de nettoyer les fesses de son bébé en lui changeant la couche... ou de bien mettre la cuillère dans la bouche...

Je suis fatiguée.
Reprendre le boulot a été éprouvant physiquement, et je rentre encore au bord des larmes, prête à pleurer d'épuisement, comme les petits que je garde. Malgré des nuits de 8 à 12h, j'ai du mal à récupérer.
Je savais que je ne pouvais plus travailler avec des enfants. Intuition confirmée. J'ai signé un contrat du 1er au 31 mars, et peut-être deux semaines supplémentaires ensuite, mais pas plus. Heureusement : je n'aurais pas le temps d'atteindre l'extrémité du bout de mes limites !

vendredi 4 mars 2011

Un petit garçon

La nouvelle est tombée vers 14h, elle a fait le tour des sections : "C'est fini, il est parti..."
Le silence qui s'installe soudain en maître, un froid intense qui glisse sur et sous la peau, un sursaut de révolte, et ce réflexe absurde, cette envie irrépressible de courir chez soi et d'attraper son propre enfant très fort, pour ne plus jamais le lâcher.

Il avait 4 ans, mercredi soir il a avalé une petite vis, s'en est étouffé, a glissé dans le coma. Caroline, je m'associe à ta douleur et à celle de tes proches : puisse-t-elle être ainsi moins lourde à porter.

mardi 1 mars 2011

C'est aujourd'hui

Mail dans la boîte vendredi soir, "recherche auxiliaire pour 4 à 6 semaines, temps plein".
Coups de téléphone, d'abord en vain, lundi dès 8 heures et demi, et un rendez-vous obtenu pour 15h.
CCAS de la Ville, coordinatrice, téléphone à la crèche, juste à côté.
La directrice... Entretien, visite rapide des locaux.
Retour chez la coordinatrice, puis expédition à la Mairie : "Vous avez vos papiers ? Pour le contrat..."

Ça va vite. Dans deux heures, je prends en charge la section Bébé, en remplacement de quelqu'un qui se fait opérer jeudi.

Trop vite ?