samedi 25 avril 2009

A mon tour !

Je suis une rêveuse. 
Je rêve que je gagne au Loto, ou à Euromillions. 
Alors vite, vite je me réveille, et j'écris les numéros que j'ai vus.

Quand je joue, je joue ces numéros-là.
Deux euros. Pas cher le rêve.
Si je me débrouille bien, j'en prends pour 24h : suffit que je m'endorme avant le tirage.
Alors je rêve que je dépense tous les millions que j'ai gagnés au Loto ou à Euromillions.
Bon là, je ne me dépêche pas trop de me réveiller.

D'une manière générale je gagne entre deux et six euros chaque semaine. C'est la mise que je ne joue pas. 
Comme mes numéros ne sortent pas, c'est bien aussi.

Sinon des fois je gagne pour de bon. 
Avec les numéros de mes rêves.
Mais je n'ai pas encore trouvé le moyen qu'ils soient là tous en même temps, sur le même tirage.

Bon hier j'ai joué 6 euros, avec mes filles. Eh bien on a gagné 8.80 euros. Un seul numéro. Cool.
Mais qu'est-ce que ce sera quand on aura les cinq d'un coup ? Ha ha.

Cette nuit je vais rêver qu'on empoche les 98 millions de la semaine prochaine.
Je vous laisse, j'ai quelques chèques à signer.

vendredi 24 avril 2009

Who are you ?

Question : qui sait ce qu'est un médecin interniste ? A moins d'en avoir consulté un, difficile de savoir que c'est un spécialiste de la médecine interne.
Une sorte de Gil Grissom des maladies : il examine à la loupe tous les symptômes les plus éparpillés que vous pouvez lui apporter, et cherche le coupable.
Donc nous avons un corps, mal en point, et une question : qui a fait ça ?
Des examens du sang : carence martiale, formule inversée, VGM élevé et protéine C réactive, thrombocytose mais électrophorèse normale...
Des inflammations qui se baladent  : foie, estomac, pancréas, disque lombaire, bouche, oeil...
Cheveux qui tombent, bouffées de chaleur, cycles irréguliers : aha, problème gynéco ?
Remontées acides, douleurs abdominales, selles décolorées : tiens tiens, atteinte du tube digestif ?
Mal au dos, phlébite, spasmes musculaires, fièvre, dépression... ah bah là, évidemment... euh...
Début janvier, premier rendez-vous, ça ne se passe pas très bien : je suis épuisée, angoissée, désemparée. Je ne sais pas répondre à ses questions, n'arrive pas à établir de liens, fonds en larmes toutes les trois minutes.
Il m'examine sommairement, ne parle presque pas, écrit quelques mots sur son bloc. Puis il termine la consultation par une ordonnance pour des examens de laboratoire - encore ?!
Deux jours après, je reçois par la Poste le double de la lettre qu'il a adressée à mon médecin. Je n'y comprends pas grand-chose, c'est une période où je ne suis pas vraiment présente au monde. J'ai l'impression de traverser le miroir en permanence, mais je ne retrouve pas le bon côté.
Le soir, mon toubib m'appelle et insiste sur les examens à faire. Il y rajoute une radio de la thyroïde, et parle d'une hospitalisation d'un jour ou deux pour "des investigations plus poussées". Fibroscopie, coloscopie, scanner, scintigraphie, biopsie, surveillance filée... Moi je vois défiler les euros que je n'ai pas.
Je cherche sur Internet : "maladie coeliaque, dysthyroïdie, anomalie de l'axe gonadotrope." Ce que je trouve est terrifiant, c'est un régime et un traitement à vie, et la liste des atteintes et symptômes est interminable. J'oscille entre le soulagement de mettre enfin un nom sur ma souffrance, et le désespoir du bouleversement total que cela implique.
 
Fin janvier, je me résous à reprendre rendez-vous : 27 février, 16h30. Mais je n'y vais pas : je me replie de plus en plus sur moi-même, mes seules dépenses d'énergie sont pour mes enfants, et il me faut plusieurs jours, ensuite, pour reconstituer mes réserves épuisées. Cette fois la dépression est tenace, le docteur augmente les doses de médicaments, fixe lui-même un nouveau rendez-vous avec l'interniste : 27 mars, 16h30. Ha ha.
J'y vais sans avoir fait les analyses demandées : si je ne suis pas diagnostiquée, peut-être que je ne suis pas malade ? Comme un enfant qui ferme les yeux pour se cacher, je ne veux pas de cette putain d'intolérance, ma thyroïde marche nickel, touche pas à mes ovaires...
Cinq minutes : il feuillette son dossier, toussote, prend son téléphone, se ravise. Silence. 
L'enquête piétine, faute de témoins...

Je passe le samedi à tout briquer chez moi. Besoin de faire le vide, de jeter toutes ces vieilles peurs qui me paralysent. Puisque je dois changer de vie, allons-y, commençons par nous débarrasser de celle-ci !
Le mardi soir, mon fils fonçait droit dans un arbre. 

lundi 20 avril 2009

En douce


C'est une émission sur France 2. Un écrivain vient présenter son bouquin, pourquoi il l'a écrit, qu'est-ce qu'il en attend. Avant ça s'appelait Un livre, un jour, ça me faisait rêver ! Je me disais "Oui oui, un jour mon livre..."

J'en ai commencé trois, des livres. Un roman très sérieux, très triste, avec plein de personnages et une intrigue sur une feuille, parce que même moi je m'y perdais un peu. Mais l'ordi où j'écrivais a planté, et maintenant mon livre est bloqué dedans.

Et j'en ai écrit un autre plus léger : un répertoire, 26 chapitres comme 26 rencontres, du sexe, de l'Amour, du rire et des grosses larmes des fois. J'ai rempli 12 chapitres pour l'instant. Ça m'amusait beaucoup de l'écrire, je mélangeais la vérité, et quelques fantasmes. Panne d'inspiration, il faudrait que je m'y remette.

Et le dernier, je l'ai commencé pendant ma formation d'auxiliaire de puériculture. J'ai été emportée par la force de certaines émotions parfois, et j'écrivais sur un forum, pour me libérer, pour ne pas y laisser trop de plumes. Il faut dire que je commençais à souffrir sérieusement, voir mes billets précédents où je raconte ça. Les naissances à la maternité, la douleur à l'hôpital, l'impuissance au centre d'enfants handicapés, le profond ennui dans les crèches : pour ne pas craquer je les racontais aux autres élèves, presque chaque soir, comme Beaumarchais qui se pressait de rire de tout de peur d'être obligé d'en pleurer.

Beaucoup m'ont dit : "Tu devrais écrire un bouquin je t'assure !"
Bon, ok, je vais essayer.

Quand je passerai à la télé, assise sur le fauteuil de Dans quelle éta-gère, je porterai ma perruque, ouaip, et je m'appellerai *** ***, ouaip : c'est mon nom de scène, huhu. Et les rares lecteurs de ce blog, vous me verrez, et vous vous direz "Hey mais ... ??!?"
Ouaip.

dimanche 19 avril 2009

Au bûcher la vanité

Ma fille aînée voudrait bien voir son fils en couches lavables. 
Après avoir commandé pas mal de modèles d'occase, on s'est fait une petite idée de la chose, et maintenant on attaque la mise en application.
Vous avez donc devant les yeux la première couche entièrement terminée, les autres essais ayant lamentablement échoué...
Intérieur en polaire rayée, extérieur en vinyle blanc (un peu trop brillant mais c'était le seul tissu imperméable dispo assez souple..), scratches sur les côtés, trempeur intégré et poche pour rajout éventuel,  goussets anti-fuite aux cuisses élastiquées.
C'est là que ça a dérapé.
Il faut dire que j'étais assez fière de moi, au fur et à mesure que l'après-midi avançait, je slalomais entre les erreurs et maxi-dégâts des fois d'avant : du genre entasser les piles de tissus et flinguer mon aiguille, ou coudre les scratches sur le mauvais côté. Ou carrément oublier  qu'un élastique, ça claque s'il n'est pas solidement maintenu... Ne riez pas.
Donc, l'après-midi avançait, la belle ouvrage aussi. Dernière étape : les goussets. Ce sont les espèces de petits sacs à la cuisse, qui remontent sur un élastique pour fermer au max et coller au jambonneau de l'enfançon bien nourri.
Normalement, ils se fixent à l'intérieur, c'est très logique, et jusque-là j'avais bien compris le truc. Mais voilà. Allez savoir pourquoi, aujourd'hui je les ai fixés à l'extérieur.
Non non, ne cherchez pas à me consoler : ça se voit. Beaucoup. On dirait que la couche vomit son dedans dehors. Ha ha, dit comme ça c'est beaucoup plus parlant hein !
Bref. Je n'ai pas eu le courage de défaire, tant pis, même si niveau étanchéité je me demande ce que ça va donner... 
Mais cette couche aux tripes pendantes m'attristait. Je lui ai donc brodé une petite tortue*  derrière, pour faire croire que c'était voulu, cette débauche de rayures au balcon. 
Hé hé...
*Petit clin d'oeil à une MM laveuse qui se reconnaîtra

vendredi 17 avril 2009

C'est ton anniversaire...

"Qu'est-ce que tu veux pour ton repas d'anniversaire ? des lasagnes ?
- Mouais..
- Ou une salade piémontaise plutôt ?
- Ouaiiis !
- Et des petites saucisses piquantes ?
- Ah ouais !
 - Et puis un gâteau poires-amandes...
- Ouuuh oui !!
- Et tu veux des pêches au thon ?
- Rhoh la la que oui oui oui !"

Ma fille a des goûts simples en matière de cuisine.

Prendre des pêches au sirop. Mélanger du thon en boîte avec de la mayonnaise en pot. Remplir les pêches avec le mélange. C'est fait.

"Oh y'a 17 pêches ! T'as pas la dix-huitième ?"
Ah non. 
Ça sera tomate au thon. C'est bon aussi !

Bon ça y est, ma fille est majeure, elle a soufflé sur (l'écusson de) sa bougie d'anniversaire sur ses pêches au thon. La vraie flamme était dans ses yeux.

mercredi 15 avril 2009

Paperasse


Pffff, ça n'en finit plus ces montagnes de papiers qui s'accumulent !

Plusieurs dossiers en cours :
      - ma situation vis-à-vis de l'Éducation Nationale : ça y est, ma décision est prise, à la rentrée 2009 je serai mise à la retraite. Comme j'ai enseigné plus de 15 ans, et que j'ai élevé 3 enfants pendant plus de 9 ans, je pourrai avoir la jouissance immédiate de ma pension (l'expression me fait encore sourire). Elle a été calculée à mille euros mensuels brut : ça me paiera le loyer et les charges courantes.

      - l'arriéré de pension alimentaire non versée depuis .... 1997 : je sais, ça paraît invraisemblable. Mais je ne suis pas restée les bras croisés pendant douze ans ! Ma première plainte pour non-paiement date de 1998, et il a fallu que je tombe sur un (ou une) fonctionnaire qui a pété les plombs : il (ou elle !) jetait les dossiers à la poubelle, les déchiquetait, les réexpédiait n'importe où, les barbouillait d'un tas de substances genre confiture ou boue. Les plus chanceux ont eu droit à l'impression de photos pornos sur leurs originaux... Une année entière de silence plus tard ("c'est normal vous savez la justice est très longue à se manifester, patientez..") deux collègues hilares du fonctionnaire fou m'ont conseillé de tout recommencer.
Ma plainte de 1999 a abouti en 2002 à une condamnation pour abandon de famille.... et ce pourri a obtenu une mise à l'épreuve de deux années ! Quand l'huissier a enfin réussi à retrouver sa trace il a carrément DÉMISSIONNÉ pour ne pas être saisi.. Fin 2006, une oasis, 12 mois de virements bancaires sans accrocs. Et de nouveau, depuis 16 mois, plus rien. 
Le problème est que l'avocate et les huissiers, ça ne travaille pas pour la gloire : chaque démarche me coûte, qu'elle aboutisse ou non. Et ces derniers temps, avec mes dépenses de santé, je ne pouvais vraiment pas me permettre de sortir cet argent.
C'est aberrant, quand on sait qu'il me doit plus de 18.000 euros !

      - les impôts : j'ai déménagé en juillet 2006, et la Trésorerie me réclame la taxe d'habitation 2007 et 2008 de mon ancienne adresse. Ce qui ne les empêche pas d'encaisser les mêmes taxes pour ma nouvelle adresse. 
Un mic-mac qui se retrouve dans mes impositions sur le revenu : mes enfants majeurs sont rattachés à mon foyer fiscal, mais les déclarations pré-remplies ne les connaissent pas bien sûr. D'où des montants astronomiques, qu'il faut régler avant de pouvoir les contester.
Rajoutons donc un congé parental à cheval sur deux années, et hop ! vous avez une tonne de courriers contradictoires, des remboursements qui sont saisis avant même d'être versés, des heures au guichet sans jamais revoir la même personne, et une légère oh très légère envie de distribuer des coups de boule un peu partout : quitte à avoir mal à la tête, autant se faire plaisir...

Bon alors je ne vous rajoute pas les démêlés avec la Mutuelle, les courriers de ma banque, le dossier Assedic pour ma fille aînée, le remboursement-assurance pour mon fils, la majorité (demain !) de Numéro 3...

Vous reprendrez bien une aspirine ?

lundi 13 avril 2009

Un auto-tag



Une idée que j'ai attrapée au vol sur le Net : 101 choses à faire en 1001 jours.

Je commence le jour des 18 ans de ma pépette, le 16 avril.
En plus, ça donne une date-arrivée comme je les aime, le 12 janvier 2012 !

Alors voilà, j'aimerais vraiment réussir à :

Aller en Toscane

Mettre des lustres et appliques partout dans la maison

Acheter au moins 3 paires de chaussures

Reprendre des cours de dessin

Récupérer tous les sous qu’on me doit

Accrocher des rideaux à toutes mes fenêtres

Bronzer

Acheter un robot Kitchen Aid

Vendre mes couffins et berceaux

Repeindre ma salle de bains

Jeter les vieux vêtements que je traîne depuis 20 ans

Graver des compilations de musique

Aller voir le Sahara en vrai

Retenter la pâte à choux

Installer un bureau et un atelier dignes de ce nom

Apprendre l’italien

Me remettre à la pâte Fimo

Aller voir Marie-Pierre, mon amie d’enfance

Acheter un lecteur MP3

Terminer l’installation de ma cuisine

Aller chez le coiffeur (me tondre la tête ? ça me tente vraiment …)

Réparer ma voiture-vache

Retourner en Guadeloupe (en vacances seulement)

Fabriquer mon lit des mille et une nuits

Acheter un décodeur TNT

Publier mon (mes ?) roman(s)

Terminer la chambre de la Zazounette

Jouer au dîner presque parfait avec les copines (pas à la télé hein)

Me vernir les ongles

Accrocher mes deux salamandres porte-CD

Visiter Pompéi

Acheter de nouveaux vêtements

Apprendre l’aquarelle

Me procurer une machine à pain

Commencer une psychanalyse

Terminer le meuble de rangement du salon

Acheter un réveil lecteur de CD

Planter des fraisiers

Classer toute la paperasse de la maison

Me remettre à cuisiner

Suivre la formation Échelle de Brazelton en Suisse

Fabriquer un meuble en carton

Acheter un poupon de collection (reborn)

Apprendre à lire à mon petit-fils

Déplacer le frigo

Acheter une perruque

Vider la petite pièce de tous ses cartons

Demander une carte d’identité

Retourner au Futuroscope

Acheter un nouvel ordinateur (avec écran plat)

Aller nager dans la mer régulièrement

Archiver tous mes documents école

Faire de l’aviron

Photographier mes enfants

Coller la frise bleue étoiles dans la chambre rouge

Faire un bilan santé complet

Organiser des soirées Jeux de société

Rempoter le cerisier de mon petit-fils

Épargner

Décorer la chambre Nounours

Aller au Planétarium

Faire un tableau au point compté

Installer le Home Cinema offert par mon fils

Dégivrer mon congélateur

Fabriquer une table de salle à manger et son banc

Tricoter (n’importe quoi, mais le finir)

Essayer le métal repoussé

Me faire refaire les dents

Faire un [peux pas dévoiler la surprise] pour la 1e Fête des Mères de ma fille

Accrocher des tableaux sur mes murs

Aller au resto indien

Prendre une mutuelle-santé

Repeindre mes volets

Ouvrir une ou deux micro-crèches

Emmener la Zazounette à la neige

M’offrir des boucles d’oreilles et des bracelets

Passer trois jours à Port Aventura

Me débarrasser des vieux meubles qui m’encombrent

Essayer la peinture en chocolat

Accrocher l’étagère pour les outils

Perdre au moins 10 kilos

Changer le verrou de la porte d’entrée

Acheter une clé USB

Faire un don de plaquettes et/ou de moelle osseuse (si je peux)

Remonter le Canal du Midi depuis Toulouse en vélo avec Monique

Construire et meubler une deuxième maison de poupées

Poser les adhésifs (offerts en 2006) dans mes toilettes

Me fabriquer un sac à main (et l’utiliser !)

Me tatouer le creux de la nuque

Essayer de faire des œufs à la neige

Acheter un appareil photo numérique

Customiser mes 4 chaises

Faire des pique-niques avec ma famille

Réparer le trou du plafond de ma chambre

Visiter l’abbaye de Moissac (et retourner à Fontfroide)

Coudre les couches lavables de mon petit-fils

Faire établir les plans de « ma grande maison » par un architecte

Offrir son voyage en Écosse à ma grande

Trouver (et manger !) des pralines roses

M’offrir une séance de massage ou même carrément un séjour en thalasso

Me lancer dans le belly casting : moulage de ventres de femmes enceintes

dimanche 12 avril 2009

Dimanche de Pâques


Un dimanche sous la pluie.

Le téléphone sonne et je n'ai pas envie de répondre.

Rien à la télé.

Des fenêtres MSN, régulièrement, chacun de mes enfants, à tour de rôle.

Des blogs que j'explore, lentement, des liens qui m'emmènent loin, au hasard des pages.

La glande.

Totale.

Ça y est il fait nuit.

samedi 11 avril 2009

Mère au foyer

Mon petit-fils a cinq mois et demi, et une dent qui le travaille. Depuis Noël. Ça commence à bien faire.

Ma fille aînée a débarqué avec le paquet bavant, hurlant et épuisé, mardi matin. Oui oui, le même matin de mon retour de Vendée dans la nuit, dans des circonstances que je raconterai un peu plus tard (là rien que d'y penser je pourrais hurler...)

Mon petit-fils, donc, épuisé car réveil toutes les deux heures la nuit, et 3 micro-siestes de vingt minutes la journée.

Ma fille, épuisée, car 7 kilos de chair gigotante et hurlante à maîtriser quasiment 24h/24.

Et moi, épuisée (merci fiston) mais victime consentante : "Tu les voulais tes gosses hein ? tu assumes !"

Bon.

Nous avons donc recadré tout ça, nuits complètes et siestes réglementées, non mais qui c'est-y qui commande ici ?! Avec une bonne cure de sommeil et des repas tout prêts pour la nouvelle maman, toute contente de pouvoir en profiter sans culpabiliser.

Elle vient de repartir, requinquée et motivée pour continuer chez elle.

Je lui donne une semaine.

Faut bien ça pour que je récupère...


Petit enfant, petits soucis...

Le coup de téléphone qu'aucune maman n'a envie de recevoir, même si elle s'y attend chaque nuit... "Votre fils a eu un accident, il est à l'hôpital."

Et voilà. Ça devait arriver, déjà le mois dernier on avait remarqué avec ses soeurs qu'il ne faisait plus autant attention quand il conduisait. Les disputes avec sa copine, les horaires de dingue au boulot, la solitude, là-bas, à 800 km de nous... "Mais ça va aller maman je t'assure. Ne t'inquiète pas."

Et puis la séparation, les soirées seul dans la maison vide, la souffrance de la trahison. Il pleure, serre les dents, déraille, se jette dans le travail. Il cherche un nouvel appart, la surveille aux jumelles, explose son score à Guitar Héro, boit tous les soirs, passe des heures sur Internet. Il a mal, et je ne peux pas le consoler.

La voiture a continué tout droit dans le virage, c'est un arbre qui l'a arrêté. Heureusement, petite vitesse et airbags aidant, il n'a pratiquement rien. Mais le choc ... !

C'en est trop. Il a beau avoir 21 ans, c'est mon garçon, je ne peux pas le laisser comme ça. Le temps de signer les papiers de l'appartement en bas de chez moi, libre depuis plus d'un an, et je file les chercher, ses meubles, ses cartons, ses pauvres ailes cassées et lui.

Semaine de folie, près de 4000 km en 5 jours, 1800 euros pour le bail, le camion, l'essence, le péage ... et mon propre loyer qui passe à la trappe.
Des mots, des larmes ; des fous-rires nerveux, des discussions interminables. Des nuits si courtes, des tas de rendez-vous partout. Il faut signer, pour tout : louer le camion, céder l'épave, relever les compteurs, fermer la maison, signaler le congé au boulot, rediriger le courrier...

C'est terrible de tout quitter comme ça. Le plus vite possible, "comme un pansement qu'on arrache", ne pas penser, surtout. Je souffre de lui imposer ça, mais il faut tenir bon, c'est la meilleure solution.