dimanche 29 mai 2011

Perdre le contrôle


Il y a des éternuements qui vous raidissent la colonne vertébrale et vous font hérisser chaque poil comme des milliers de pointes de fil de fer barbelé...

Il y a des frissons de fièvre qui vous parcourent de la pointe des orteils aux racines des cheveux, soulevant chaque centimètre carré de votre peau en un séisme implacable...

Il y a des crampes qui vous clouent à vif tout un pan de mollet contre le matelas soudain transformé en brasier...

Il y a ces petites peaux au creux de l'ongle qui durcissent et s'enfoncent dans vos chairs en mini-scalpels impitoyables, à chaque geste, à chaque heure...

Il y a des migraines terribles qui vous plantent un pieu juste au-dessus de l'oeil, où grouillent des milliers de petits insectes opaques et phosphorescents...

Il y a des bleus qui surgissent tout à coup comme des mines anti-personnelles, créant à fleur de peau un no man's land multicolore et si sensible, oh si sensible...

Il y a les yeux qui pleurent, qui picotent et qui rougissent, au moindre rayon de soleil, aux courants d'air, aux nuits blanches, et les paupières en papier de verre, gonflées, bleutées, plombées...

Il y a cette veine sur la tempe, qui enfle et s'élance comme un fleuve à la crue, rythmant les heures au battement sourd du sang tout-puissant, inflexible tambour, carrousel obsédant...

Il y a des sifflements improbables, peuple d'oiseaux nichant soudain au creux de vos oreilles, avec leurs cris perçants, leurs roucoulements et leurs ailes bruissantes...

Il y a parfois un mal de dent à en pleurer de rage et d'impuissance, indescriptible douleur qui rend carrément dingue, et donnerait presque envie de mordre sauvagement tout et n'importe qui, si seulement vous pouviez vous servir de votre mâchoire en feu...

Il y a cette ceinture de braises qui vous brise les reins, carcan de métal chauffé à blanc qui vous enserre le bas du dos et vous paralyse...

Et puis, il y a la lame de fond d'un fou-rire qui vous étrangle et vous secoue de haut en bas, coupant le souffle, noyant les yeux, il y a cet élan de tendresse infinie qui vous jette sur l'autre sans que vous puissiez seulement résister, cette force qui vous pousse à refermer vos bras sur son corps, il y a aussi toutes ces pensées sucrées, tout à coup, qui coulent et fondent sur vos neurones, vous laissant sans voix, sans mot, et il y a des regards noyés d'amour et de souvenirs partagés, étoiles scintillantes, liens sacrés, il y a tant à dire que l'on se tait...

Secondes éternelles, où le bonheur d'être là vous inonde et vous aveugle comme un soleil d'été, intense, charnel, interminable.

Mes enfants sont près de moi.

vendredi 20 mai 2011

Sans blague ... ?!

Déjà un chouïa occupée ces derniers temps, je trouvais que mes journées n'étaient pas assez remplies...
Le facteur a bien voulu me rappeler que je m'étais inscrite, il y a quelques mois, au CAP Couture. Challenge perso.

Sauf que...

Les épreuves débutent le 30 mai, par le dossier vie professionnelle. -Bon ça va, ça je maîtrise encore...
Puis se poursuivent les 6 et 7 juin.
Lundi, entre cinq et sept heures de questions techniques, notamment dessiner un modèle et adapter un patron...
Puis mardi, de douze à dix-huit heures de fabrication.

Euh...

Mais qu'est-ce qui m'a pris ?

samedi 14 mai 2011

Bip-bip

(pinaise mon appareil photo est tout crade !)

Pas le temps, pas le temps, les journées sont remplies à 258% et 1/3 (en comptant les clignements de paupière) par :
- le désencombrement de l'appart rue pouet-pouet : j'avance à petits pas dans un peu toutes les pièces, pour l'instant salon d'en bas, couloir et salle de bains d'en haut sont astralement vides.... et ça fait du bien à l'oeil !
- l'emménagement dans la maison de l'académicien : se battre chaque jour pour éviter la coloc avec Mr Bazar et sa copine Mam'zelle Pagaille... pour l'instant, c'est moi qui gagne
- la rédaction du nouveau dossier pour la crèche : ça fera l'objet d'un billet à part entière mais en bref, la réunion au sommet du 4 mai repousse l'ouverture en 2012... évidemment je ne suis pas d'accord ! et je monte un dossier béton à déposer le 15 juin au plus tard
- les commandes en couture qui commencent sérieusement à arriver : ça tombe bien, on est en train d'installer un VRAI atelier dans la pièce juste en face de l'entrée, tout bien tout bien c'est trop chouette d'avoir de la place et des idées ! Sauf que désormais, nous REFUSONS catégoriquement de faire les coussins de bateau !
- les divers trajets et autres voyages pour récupérer les bureaux, lits, armoires, pots de peinture, fer à repasser, box et décodeur, vélo, parc à lapins, clé Allen (si si, ça s'écrit comme ça...) et plein d'autres trucs encore, à droite et à gauche et même au milieu, sachant que la nouvelle maison est coincée par des feux quelle que soit la direction qu'on veut prendre, et que ces feux passent systématiquement au ROUGE dès que j'arrive devant !

Bref, ça bouge, ça va bien, ça avance dans tous les sens en même temps, mais hum... je ne vais pas me plaindre !