samedi 18 août 2012

Sainte-Hélène


C'est ma fête aujourd'hui.
Mon prénom vient d'une grand-tante de mon père, qui aurait su accueillir ma mère, lorsqu'elle est entrée dans ma famille paternelle.
Mamylène.
Je me rappelle son appartement parisien, où on allait une fois l'an peut-être, peut-être moins.
Je me rappelle les souris en réglisse tendre, dans la bonbonnière délicate, qui côtoyaient les têtes-nègre plus dures et fortes en goût. Je revois le contraste des grains de sucre du pelage des souris, avec la peau lisse et luisante des visages aux gros nez...
On ne devait prendre qu'un bonbon, un seul. Et j'hésitais si longtemps, devant cette bonbonnière ouverte dont j'avais rêvé des semaines entières avant la visite, que finalement un des adultes présents (ma mère ? Mamylène ?) me fourrait de force l'une des formes dans la main.
Le choix était fait.
Évidemment, je regrettais de ne pas avoir l'autre.