lundi 24 février 2014

Deux vies


Dernière semaine de février.
Déjà ?

Ma Nanette a déménagé : elle a trouvé un super appart à Montpellier, à 500 mètres de là où elle vivait quand son fils est né - entre Ed et la station, ma lointaine normande ;o)
Depuis la lecture de l'annonce, mi-janvier, j'ai l'impression que nous n'avons pas arrêté... allers-retours en train, en voiture, en camion... payer, signer, emballer, payer, porter, décharger, payer... coups de colère, rires, blessures... La douche écossaise quasi-quotidienne, ça use. "L'ascenseur émotionnel", qu'on dit, main'nant. Overdose. Et ce n'est pas fini.

Conséquence directe : je prends la relève du dernier contrat qu'elle avait, un petit gars de 19 mois. Ma demande d'agrément prend un coup d'accélérateur. Objectif : au moins 3 places, pour assurer les futurs trajets vers Montpellier (une sombre histoire de petit-fils qui me téléphone déjà en disant : "tu me monkes hein!"...) et le remboursement de mon IDV.

C'est le deuxième phare qui aveugle mes insomnies : nous arrivons en mars, j'attends d'un jour à l'autre le titre exécutoire, pour fixer les modalités de règlement, et surtout, surtout, arrêter un montant. Sur le papier, 45.000 euros. Dans les faits, 2 fois 19.000, amputés de 14.300 en janvier, et de 6.000 en avril. 
Bon, l'Éducation Nationale n'est pas responsable des dettes que m'a laissées mon enf*iré d'ex-mari, certes ; mais elle l'est pour tous les trop-perçus mal calculés, qui gonflaient artificiellement mon imposition, en me privant des aides sociales de base au passage. 

La paperasse est donc au menu du prochain mois. Car je suis bien décidée à récupérer aussi cet argent de l'autre côté de l'Océan : au début de l'année, j'ai appelé, exposé, attendu. J'attends toujours le mail qu'il est censé m'avoir envoyé "avant la fin de la semaine !" Il doit avoir le même calendrier que Pôle Emploi. Celui où les jours durent environ 259 heures. Et 78 minutes. 
Le 25 mars, pour son anniversaire, il devrait recevoir le courrier de mon avocate. Chouette cadeau, non ? Quel dommage, il n'appréciera sans doute pas...

En parlant de cadeau, ma londonienne est rentrée, samedi. Épuisée par sa mini-tornade sur pattes de 26 mois, mais réconciliée avec les contrats au-pair. Elle envisage de repartir illico presto : Italia ? On laisse passer le contrecoup du déménagement, et on avise.

Autre contrecoup, autres projets reportés : l'avocat de mon fils a effectivement contesté son licenciement, début février... Prud'hommes, correctionnel, indemnisation : prochaine étape fin juin, si tout va bien. 
En attendant, il a repris le boulot, chez Monoprix : sa toute première enseigne, son premier job d'été, il y a dix ans déjà - quand je le posais à 5h du matin pour qu'il remplisse les rayons... Mais pense déjà à septembre, et à une éventuelle formation rémunérée, en reconversion.  

Septembre. J'aurai 48 ans.
Que ça me semble loin !

Confucius, qui porte bien mal son nom, disait : 
" On a deux vies, et la deuxième commence quand on se rend compte qu'on en a qu'une."