vendredi 29 janvier 2010

Constat

Ça me rend dingue.
Voilà, je suis en train de devenir folle.

Je suis incapable de m'occuper d'enfants sans péter un câble.
Pour l'instant, j'arrive à garder le contrôle, mais est-ce que ça va durer ?

J'ai une telle violence en moi, une telle rage de destruction!

Je ne sais plus vraiment quoi faire. Une nouvelle fois, je dérape.
Ce qui me terrifie le plus, c'est la rapidité de passage d'un état à l'autre.

Je suis cinglée.

mardi 26 janvier 2010

Les tempes qui cognent

Rendez-vous demain matin avec l'élue municipal déléguée à la Petite Enfance.
J'essaie de finaliser mon dossier, dur dur.
C'est une chance de décrocher des financements que je ne dois pas rater.
Mais je tourne en rond sur les phrases, les mots, les tableaux.

Je lis, je me gave de bouquins complexes et mal écrits pour la plupart, mais le dossier comptable avance, il est presque bouclé.

Rendez-vous demain après-midi pour visiter une deuxième fois le local, avec N., N. et H. Pas moyen d'obtenir les plans tant que je n'aurai pas réservé de manière ferme et définitive. Mais aucun artisan ne veut me délivrer de devis sans un minimum de données chiffrées. Je vais y aller avec un mètre laser, et prendre le temps qu'il faudra pour relever les cotes moi-même, tant pis.

Fin de gastro carabinée pour le p'tit bouchon. Il continue d'embaumer ses couches, mais les douleurs et la fièvre sont terminées. Ouf. J'ai cru qu'il réussirait à nous percer les tympans, ce WE.

Gros effort social depuis mercredi : 3 longues conversations téléphoniques avec ceux qui sont trop loin pour Lili. Plus vendredi : une copine infirmière et sa fille de 1 an ; ce samedi : une copine en galère et son fils de 1 an ; dimanche déjeuner et goûter avec un couple devenu des amis, depuis qu'on a gardé leurs fils (aujourd'hui 6, 4 et 3 ans). . Je grince des dents, c'est beaucoup d'un coup, et dans un contexte pas forcément serein.

Une nouvelle lettre recommandée du père de Maxoune. Tout à fait le genre de lecture dont ma fille a besoin, en cette période d'examens et d'épuisement en attendant la fin des cours. Le petit recommence à se réveiller en hurlant, chaque fois que sa mère évoque le sujet. Elle reste terrifiée à l'idée qu'il puisse l'emporter au tribunal, et obtenir un droit de garde démesuré par rapport à l'âge du bébé. Pas évident de la rassurer.

Le soleil se couche au Nord. Zazoune manque d'air et ne sait pas comment l'exprimer. Des fois un an d'écart c'est une éternité. Elle va avoir 19 ans...

Ma mère est rentrée de Guadeloupe. Les péripéties de mes documents méritent un billet à part. Pas maintenant. Pas l'énergie. Mais ça ne peut pas continuer sans que je réagisse une fois pour toutes.

Heureusement que de son côté mon fils assure. Comme un grand, qu'il a l'air d'être devenu. Fierté.

dimanche 17 janvier 2010

Nous l'avons franchi


Souviens-toi
Était-ce mai,novembre
Ici ou là ?
Était-ce un lundi ?
Je ne me souviens que d'un mur immense
Mais nous étions ensemble
Ensemble
Nous l'avons franchi

Reviens-moi
De tes voyages si loin
Reviens-moi
Tout s'ajoute à ma vie
J'ai besoin de nos chemins qui se croisent
Quand le temps nous rassemble
Ensemble
Tout est plus joli

Jean-Jacques Goldman

"Alors, quoi de neuf ?"

Rien, tout est vieux, et c'est le bordel.
J'en ai marre d'alterner les phases de grand enthousiasme, dynamique, optimiste, on y croit, on y va... et les heures de découragement ou de désespoir intense.
Je ne m'en sors pas, je ne m'en sortirai pas, je tourne en rond sans réussir à me motiver réellement.
Demain, je prends mon téléphone, je me bagarre pour décrocher ma prime. J'y ai droit, c'est dégueulasse de me la refuser, de vouloir me pousser à la retraite.
Demain, je me lance, j'écris sans m'arrêter pour terminer ce dossier, ce projet qui traîne sur des tas de feuilles par ci par là, dans tous ces .docs éparpillés dans mon ordi. Et je décroche des rendez-vous pour le financer.
Demain, j'ai rendez-vous à 7h30 avec la psy, et je sais déjà que je vais m'effondrer pour le reste de la journée.

mercredi 13 janvier 2010

C'est reparti

J'ai trouvé mon local.
648 m², sur deux plateaux à l'entresol, plus un sous-sol (à moitié enterré en fait) de 200 m².
Un loyer misérable de 1.000 euros par mois. Non je n'ai pas oublié de zéro.
Sur la photo, la façade de gauche. Imaginez la façade de droite en jumelle.

J'ai visité hier après-midi.
Il me reste à trouver, dans un premier temps, 8.000 euros pour signer le bail. Et puis environ 60.000 euros pour faire les travaux.
Un généreux bienfaiteur dans le coin ?

Mécanique adorée

Marre des bus.
Marre du froid.
Marre de l'attente.
Marre des kilomètres à pied.
Marre des tonnes de courses à bout de bras.
Marre d'être sans voiture.

Il est 2h du matin, ça fait bien 3 heures que j'écume les petites annonces.
Trop tard pour téléphoner, je mets celle-là en favori, on verra demain.
Appel à 14h, rendez-vous à 15h, signature de la carte grise à 16h.
600 euros cash, embrayage et 4 amortisseurs à refaire.
Elle roule.
Elle gueule mais elle roule.

Ça fait une semaine qu'elle dort sous ma fenêtre.
Je cours les garagistes pour établir des devis.
Cher.
Je tombe par hasard sur un vieux copain qui me fait un super prix.
Et m'annonce que la courroie de distri est cuite elle aussi.
Ah.
Pas pensé à regarder, flûte.

Jeudi dernier, elle rend l'âme.
Juste en bas de ma rue, quelle chance.
Lundi matin, elle est tractée chez le mécano.
Priorité : distri et embrayage s'il te plaît.
Je te paierai en deux fois.

Ce soir, elle est prête.
Dernier trajet forcé à pied.
"Je t'ai refait les amortisseurs, puisque j'y étais.."
Ah.
Hum.
Pas les sous tu sais..
Oui tu sais.
Ok.

1284 euros.
Et 17 lignes sur la facture.

Elle est toute neuve.
Elle s'appelle Lili.
Elle roule.
Je ne marche plus.

dimanche 3 janvier 2010

Mode agressivité ON

Objectif numéro 1 : traverser ces foutues "fêtes" sans dommages.
Pas évident. Le slalom est de rigueur.
Je repousse tant que je peux le moment où je devrais soulever ce satané combiné, pour "présenter mes voeux".
Pouark !
J'oscille entre les grincements de dents pour ne pas blesser mes enfants et les éclats de rire débiles et sans raison, qui soulagent ma tension sans réussir à la faire disparaître.
J'évite les bouteilles qui traînent, mais l'accrochage est parfois inévitable : oh, refus de priorité, quel dommage, mais aussi quelle idée de traverser ma route comme ça...
Demain, c'est lundi, demain c'est la rentrée, demain j'ai des millions de choses à faire, demain je m'y remets. Demain c'est encore demain.