dimanche 29 septembre 2013

"Patience ! Avec le temps...


...l'herbe devient lait."

Où en est-on ?
J'ai digéré la nouvelle, expédié ma fille à Londres (tout est ok, et just fantastic !), donné un coup de main à mon autre fille (qui attaquait la rentrée avec 2 nouveaux contrats d'assmat et son loustic qui ne veut pas aller dans sa classe "trop nulle !"), et remis les pieds dans mon atelier... il était temps !
J'ai aussi couru les administrations et autres bureaux d'aide sociale ... oh, je vois que vous vous souvenez à quel point j'adore ça ! Je me suis pendue au téléphone de longues minutes, et j'ai renvoyé une autre dizaine de candidatures pour des emplois tous plus bizarres les uns que les autres (mais ça fera sans doute un autre billet, ça)

A priori...
Je l'ai dans l'os.
Et là, je suis polie, bien sûr.
(En vrai, là où je l'ai, y a pas d'os, enfin, pas aussi profond, enfin, vous saisissez, pas besoin d'un dessin quand même !)
Je l'ai aussi en travers de la gorge.
Ouais, ça remonte haut.

J'ai signé - de mon plein gré - un contrat d'agent non titulaire, pas contractuel ni vacataire, la nuance est d'importance. Donc je rembourse.
Je ne peux pas remplir de dossier de surendettement, car je suis autoentrepreneur : la seule option ici est la liquidation judiciaire. Et je m'y refuse : ça fait 3 ans que je me bats pour faire exister ma marque, je commence tout juste à en récolter les fruits, et il faudrait que j'arrête ? No way.
Et quand je présente mon CV pour tout ce que je peux trouver à faire là, tout de suite, maintenant, j'ai des réponses aussi étranges que "On ne va pas mettre une enseignante au ménage, quand même..."
........
Quand j'ai une réponse...
Signalons le merveilleux : "Vous n'avez pas le bon âge : plus jeune on m'aurait donné des aides pour votre embauche, plus vieille aussi, mais là... et je vais devoir vous payer plus cher qu'un petit jeune qui débute, en plus."
En plus.

Mais...
Restons positifs, voulez-vous ?

Le titre exécutoire ne sortira qu'en mars 2014, ce qui me laisse une jolie marge de 5 mois.
Lorsqu'il sortira (je ne peux rien faire sans...) il me faudra plaider ma cause auprès du Trésor Public, et mettre en place un plan de remboursement. "Même si ça me prend 6 ans ? - Même. - Sans intérêts de retard ? - Sans."
Bon.
Si tu le dis.

Mes indemnités de chômage courent jusqu'à mi-février 2014. 
J'ai demandé l'agrément d'assistante maternelle, et vais reprendre les 3 contrats de ma fille, qui partira sur Montpellier au début de l'année prochaine.
Actuellement, j'ai un CDD de lingère/aide-soignante de nuit dans une maison de retraite, jusqu'au 30 septembre (mais peut-être plus, si le genou de celle que je remplace ne se remet pas...). Ça me rallonge mes jours d'indemnisation, et rajoute des lignes dans mon CV.
Et j'ai un marché de Noël qui se profile, le 17 novembre prochain, je recommence à faire du stock.

Autant vous dire que je ne sais plus vraiment quel jour on est, quelle heure est-il, qu'est-ce qu'on mange aujourd'hui...

Et on s'en fout pas mal hein ?!
Tant que je suis à l'heure au boulot...


vendredi 6 septembre 2013

Une histoire de roue


Au début je n'ai pas compris.
Une longue lettre, des phrases tarabiscotées. Des dates, plein.

J'étais passée en coup de vent chez moi : Zazoune s'en va à Londres, depuis lundi chacun de ses pas laisse une poussière d'étoiles derrière elle. Ça illumine son déménagement express.
Donc, partie tôt ce matin, une journée sans pause. Même pas le temps de passer aux toilettes. 19h24, je quitte le supermarché, non vraiment, j'ai trop mal au ventre, je m'arrête. Boîte aux lettres, la banque, une pub, encore la banque, et l'Inspection.
Arf, j'ai oublié : au début de l'été, ils m'ont ordonné de renvoyer une montagne de papiers pour calculer ma retraite... ça doit être un nouveau rappel.

Le Recteur de l'académie de Montpellier, Chancellier des Universités.
Mazette.
Mme Skrzypczak... avec un nom pareil, pas étonnant d'ignorer qu'il n'y a qu'un L à chancelier...
Objet : remboursement indemnité départ volontaire
Ils doivent payer une taxe sur les mots de liaison...
Je lis. Je ne ris plus.
Je relis.
Ça n'a pas l'air d'être une plaisanterie.

Ma première réaction, c'est mon ventre qui la livre, et ça soulage.
Ensuite, c'est la rage.
Mais ça ne s'arrête donc jamais ?

Depuis 21h, monte la détresse. Celle qui m'empêchera de me lever demain. 
Qui me roulera en boule, qui m'étouffera.

Pas d'issue en vue, ce soir.
Juste quelques mots.
"A ce titre, je vous informe que je demande à Madame la Directrice des Finances Publiques de l'Hérault de procéder à la récupération des 45 648.00 euros, somme dont vous êtes redevable envers l'État suite au non-respect des dispositions de l'article 8 du décret 2008-368."