lundi 3 janvier 2011

Iiiiiiiiiiih

Oh la p*tain de bonne nouvelle !

Petit rappel : j'ai démissionné fin octobre 2010, en demandant une indemnité de départ volontaire, qui doit m'être versée en deux fois, d'abord fin janvier, puis fin février (ou fin mai, ça reste à voir). Montant : 45.000 euros, auxquels je retire 20% de prélèvements et autres taxes, soit 9.000, j'attends donc deux fois 18.000, en gros.
Sur lesquels il me reste 11.000 euros de dettes (merci mon ex et sa famille...), actuellement saisis sur mes salaires ; et environ 9.000 euros de salaires versés par erreur il y a un an.
C'est là que ça devient intéressant. Ces salaires dus passent par un avis à tiers détenteur, traduisez : les impôts se servent sur mes revenus, ils sont prioritaires jusqu'à extinction de la dette. Sauf que... Depuis juin 2009, pas d'ATD. Nouvelle relance en avril 2010... souvenez-vous, je m'étais effondrée en apprenant que je devais donner IMMÉDIATEMENT 8.000 euros-débrouille-toi-on-attend-et-vite !
Donc ce matin (c'est la rentrée hein, je me bouge un minimum...) coup de téléphone à l'Inspection, "oui oui, l'indemnité est inscrite en paiement ce mois-ci c'est sûr, non non, les papiers n'ont pas été postés, ne les attendez plus", et me voilà partie vers le Tribunal, pour avoir un relevé de ce qui me reste à leur régler, et éventuellement, la démarche à suivre pour qu'une partie attende le deuxième versement.

Madame vous deviez 15.000 et on a en caisse 5.000, donc on ne vous saisira que 10.000 euros. C'est ici que mes pieds se soulèvent de terre jusqu'aux orteils. Madame votre salaire devrait être versé aux impôts pour qu'ils se servent d'abord et je ne sais pas pourquoi, il nous est versé. Là, je commence à reculer en glissant. Madame, les impôts n'appliquent pas l'ATD, il n'y a aucune raison que la situation évolue ce mois-ci, en tout cas je n'en ai aucune notification. Parlez plus fort, je suis au bout du couloir et je me soulève l'entrejambe en criant ouuuh !

Bon, en dehors du fait que je suis rentrée à la maison en m'arrêtant tous les 3 mètres pour une petite danse de la victoire, je reste ébahie. Se pourrait-il que pour une fois, les tracasseries administratives et autres embrouilles soient A MON AVANTAGE ?
Incroyable !
Rendez-vous le 28 janvier...

samedi 1 janvier 2011

Wilson !

En cette période de "fêtes" où chacun en ville se croit obligé de ponctuer son salut par des voeux aussi superficiels qu'indifférents, je me sens comme un naufragé qui reprendrait pied dans la civilisation.

C'est l'image de mon fier navire, bravant les tempêtes années après années, sans jamais lâcher le gouvernail, veillant sans faille à protéger de tous les dangers mon précieux chargement, mes enfants, jusqu'à cette tornade fatale qui a brisé jusqu'à ma dernière planche, me plongeant dans un gouffre sans fond, noyant mes espoirs, dispersant mes heures dans un océan sans limites.

J'ai survécu. Il est trop tôt pour que je réfléchisse au "comment", et j'envisage encore moins le "pourquoi". Je suis là. Mais pas indemne.

Il me semble que des montagnes d'eau m'ont roulé sur le corps, que des milliers de nuits ont étoilé ma profonde solitude, que ma voix s'est cassée dans mes hurlements sans fin, et je tremble de me redresser sur cette plage inespérée.

C'est une année nouvelle. Je vous souhaite de la traverser en entier.