samedi 11 avril 2009

Petit enfant, petits soucis...

Le coup de téléphone qu'aucune maman n'a envie de recevoir, même si elle s'y attend chaque nuit... "Votre fils a eu un accident, il est à l'hôpital."

Et voilà. Ça devait arriver, déjà le mois dernier on avait remarqué avec ses soeurs qu'il ne faisait plus autant attention quand il conduisait. Les disputes avec sa copine, les horaires de dingue au boulot, la solitude, là-bas, à 800 km de nous... "Mais ça va aller maman je t'assure. Ne t'inquiète pas."

Et puis la séparation, les soirées seul dans la maison vide, la souffrance de la trahison. Il pleure, serre les dents, déraille, se jette dans le travail. Il cherche un nouvel appart, la surveille aux jumelles, explose son score à Guitar Héro, boit tous les soirs, passe des heures sur Internet. Il a mal, et je ne peux pas le consoler.

La voiture a continué tout droit dans le virage, c'est un arbre qui l'a arrêté. Heureusement, petite vitesse et airbags aidant, il n'a pratiquement rien. Mais le choc ... !

C'en est trop. Il a beau avoir 21 ans, c'est mon garçon, je ne peux pas le laisser comme ça. Le temps de signer les papiers de l'appartement en bas de chez moi, libre depuis plus d'un an, et je file les chercher, ses meubles, ses cartons, ses pauvres ailes cassées et lui.

Semaine de folie, près de 4000 km en 5 jours, 1800 euros pour le bail, le camion, l'essence, le péage ... et mon propre loyer qui passe à la trappe.
Des mots, des larmes ; des fous-rires nerveux, des discussions interminables. Des nuits si courtes, des tas de rendez-vous partout. Il faut signer, pour tout : louer le camion, céder l'épave, relever les compteurs, fermer la maison, signaler le congé au boulot, rediriger le courrier...

C'est terrible de tout quitter comme ça. Le plus vite possible, "comme un pansement qu'on arrache", ne pas penser, surtout. Je souffre de lui imposer ça, mais il faut tenir bon, c'est la meilleure solution.

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