lundi 28 mai 2012

Mets ça y a du vent... *

Fin d'un week-end étrange.

J'avais demandé à être en congé jeudi et vendredi, et j'ai donc quitté la crèche depuis mercredi midi : en sautant par-dessus lundi férié, jusqu'à mardi 14h, on arrive à 6 jours pleins à la maison. Comme quand je ne travaillais pas.
Depuis que je me suis levée, mercredi matin, à 6h, j'ai dormi... voyons... 5 + 3 + 3 et demi, et 6, et ... à la louche : 24 heures. Sur  135 en tout, ça fait pas lourd. Sûrement pour ça que j'ai failli pleurer, samedi après-midi, devant le 10ème voyage à la déchetterie que SuperCopine tenait absolument à faire.
J'ai jeté. Plein de trucs. 20, 25 ans de souvenirs, de machins, de "oh ! regarde !", de "et ça, ça te dit quelque chose ?". 20 m3 de sacs et cartons, de morceaux de meubles, de morceaux de moi. Ce n'est plus moi.

Déchetterie donc. Puis aussi : ménage. Le lave-linge neuf est tombé en panne, il n'a pas supporté les trois lessives quotidiennes que je lui inflige depuis une semaine. Il faut que j'appelle But. Je balaie, je fais les poussières, je lave, je frotte, je range. Je déplace. Je fais ma place.

Valse de mes enfants. La Zazoune est partie à Paris à 4h du matin vendredi, son frère est arrivé ici presque à la même heure le lendemain - vous faites le lien avec mon manque de sommeil ? M'endormir près du téléphone, le coeur en point d'interrogation... Essayer de suivre les emplois du temps, les déplacements prévus, les imprévus, les heures qui filent et personne n'appelle, si, moi, qui tombe sur les répondeurs, ou ne récolte que des revers agacés, "je sais pas", "on verra". A tout à l'heure, tiens-moi au courant. Ils sont grands.
Maxence est avec son père. Enfin, je crois. Il rentre lundi, on ne sait pas bien quand, ni avec qui. Nanette, fidèle au poste, remplit les sacs, coud à la vitesse de l'éclair, se gave de sucreries et passe des heures sur l'ordi, râle parce que je suis devant la télé à minuit. Elle passera sa première nuit dans son nouvel appart lundi, quand son fils rentrera. Ce soir, donc. Ah bah non : lui ne veut pas, il tient à dormir "à côté de Mémène". Demain ?

Je n'ai pas eu le temps d'appeler mon père. Ni ma petite soeur parisienne, ni mon beau-frère qui gère la maison cette semaine sans sa femme, partie en Italie. Ni ma copine.
Je n'ai pas pu finir le petit ensemble pour Alex, arrivé la semaine dernière, 4 kilos 100 de joues rondes et de sourires aux anges.
Je n'ai pas fait les courses, pas rangé sous l'escalier, pas descendu l'étagère à tissus, pas mis la table dans la cuisine, pas fait mon shampoing. Pourtant j'en aurais bien besoin... Il paraît que j'ai de plus en plus de cheveux blancs.

Le week-end très prolongé est fini, 
mais je n'ai pas tout fini.



* L'autre jour, Nanette essaie d'enfiler un K-Way à Maxence, qui regarde sa mère
 d'un oeil outré en se débattant : "Mais c'est un sac-poubeeeeelle !"

3 commentaires:

Madame Nicole a dit…

Pourquoi finis-tu par tous les "j'ai pas ?"

La déchetterie ça vaut beaucoup de "j'ai pas"
dans la tête

la priorité là
si je peux me permettre
ce sont les cheveux
et dormir
because l'oral jeudi

je t'envoie des bonnes ondes
c'est un acompte
le reste attendra

Madame Nicole a dit…

demain
aprèm
je
pense
à
toi

Madame Nicole a dit…

aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaalors ?