samedi 18 juin 2011

Ça y est ?

Le début ici
De retour à la maison le mardi, je plonge dans mes cours et autres pages web pour revoir le point de chausson, pour ourler ma jupe demain : drôle d'examen où on laisse rentrer les candidats chez eux, avec l'énoncé des prochaines épreuves...
Nouvelle nuit agitée, je regarde l'heure toutes les heures pour me dire que ce n'est pas l'heure, encore. Et puis ça y est, c'est l'heure ! Je retrouve ma table, mes bouts de tissu, mes épingles, mes compagnes de souffrance. Elles n'ont pas dormi beaucoup plus que moi on dirait.
Je m'y remets. Voyons, coudre la deuxième moitié de la fermeture invisible. Se triturer le neurone pour la placer du bon côté du tissu, déjà. Penser à la remonter, pour vérifier qu'elle ferme. Non. Elle ne ferme pas. Retirer le fil qui s'est pris dedans. Zen. Elle ferme. Mais pas jusqu'en haut. Zen. La décaler vers le bas. Elle ferme. Respire. Épingle. Ouvre. Pique. Referme. Étouffe : elle ne ferme plus ! Zen. Zen. ZEN ! Respire. Retourne le tissu du bon côté. Ferme. Lis la suite, et surtout cette ligne en caractère gras : Pas de décalage au niveau de l'empiècement. Il y a presque 3 cm de décalage. Pleure. Recommence tout.

Il est maintenant 11h. J'ai cousu les plis, les poches, l'empiècement, la fermeture éclair. Il faut rabattre à la main l'empiècement intérieur sur le haut de la jupe. Attends je ne l'ai pas souligné, je suis sûre que tu n'as pas bien lu : A LA MAIN... tout l'empiècement... devant et derrière... et les côtés de la fermeture aussi... soit environ 2.40m de long... Ah je savais bien que tu n'avais pas capté !
Bon ben j'enfile ma première aiguille hein...
Pause repas.
On y retourne.

13h30. Il ne reste plus qu'à fixer les coulisses sur les côtés, à y passer les élastiques, l'ourlet, repassage, et c'est fini.
Allons-y pour les élastiques. Les élastiques. Bon sang, où ils sont passés encore ??!? Sans blague, j'ai dû les perdre une bonne dizaine de fois depuis hier matin ! Allez, on rigole plus, c'est la dernière ligne droite, hop ! Je couds la première coulisse, je glisse l'épingle à nourrice, récupère le bout de l'élastoc, hop ! une couture, et c'est OK, je passe à l'autre : coulisse, épingle, couture, 7 minutes top chrono, Ah tiens c'est quoi ce... pourquoi ça ne... mais... je...
Bordel.
J'ai cousu l'élastique, ouaip, mais j'ai cousu aussi le bas de la jupe, et un bout du haut avec.
Zen.
Pute.

Un redémontage-remontage plus tard, me voilà à l'ourlet. Point de chausson, no soucy, merci les révisions d'hier soir. Je tourne et tourne, elle n'en finit pas cette jupe, les aiguilles de ma montre tournent aussi, il fait chaud, tourne la tête vers C. qui a fini, et l'aiguille pique et pique encore, tourne et pique, c'est le dernier point enfin.
Étape 28/28 : repasser la jupe, la présenter sur un cintre.
Je ne sais pas repasser. Bon, d'accord, j'adore passer le fer sur le tissu froissé et le voir s'aplatir, se lisser, se plisser, meeeerde ça part pas, un coup de vapeur peut-être, hum, écoute on va dire que c'est bon comme ça.
Je ne sais vraiment pas repasser. Surtout une jupe avec des plis pas piqués jusqu'au bout, des coulisses élastiquées et des fronces à l'empiècement. En lin. En plus.

14h30.
C'est en l'accrochant sur son cintre que je m'en suis aperçue. L'élastique. Celui de droite. Il a lâché.
Put&*$%n d'élastique.

3 commentaires:

lolodelanormandie a dit…

et elles en ont dit quoi les dames qui trouvent que ce que tu fais est très beau ?
bravo ! même sans l'élastique !

lorys03 a dit…

Ben rien, elles devaient en avoir aussi marre que nous peut-être ; j'ai recousu l'élastique, j'ai re-repassé la jupe, je l'ai tendue et je me suis enfuie.
J'ai gardé le patron, peut-être que je la referai, qui sait... un jour...

Merci pour ton soutien sans faille, verdict à la fin du mois.

lolodelanormandie a dit…

ah mais oui, quelle bonne idée !! et j'espère que tu pourras en rire :)
gros poutoux bien humides (parce qu'ici , pas de sécheresse, nan nan nan)