mercredi 13 octobre 2010

TLMVPSP

Sélections à Brive-la-Gaillarde, les 6,7 et 8 octobre.
Je suis chez ma soeur, à Tarbes, allez hop ! je m'inscris.
Jeudi 7, départ un peu après 10 heures, seule avec ma brave Lili. Le plein, l'autoroute par Toulouse, j'arrive à Brive un peu avant 14h, je m'arrête à Carrouf, fais développer ma "photo récente" : oups, le format identité mesure en fait 10x15, je souris en TRÈS gros plan ! Tant pis, pas le temps de traîner, je dois encore me changer et trouver la salle des Châtaigniers, allée des Châtaigniers (se sont pas foulés...) à Malemort.
J'y arrive à 14h40, après un petit détour par la Mairie et sa salle Polyvalente. Coup de bol, ils sont encore tous dehors, sous un soleil de plomb. On nous fait rentrer, on sépare ceux qui sont venus à plusieurs. Nous sommes une petite centaine je dirais, beaucoup plus de mecs, tiens...
Ça attaque fort, distribution d'un questionnaire de 50 questions, "vous avez 7 minutes !" Même pas le temps de copier sur les voisins, "il vous reste 2 minutes", flûte comment il s'appelle ce détective new-yorkais moustachu interprété par Stacy Keach ? "Il vous reste 30 secondes" et hop ! Jeanne Moreau qui joue Mahaut dans un téléfilm de 2005 s'envole avant que j'aie le temps d'écrire Les Rois Maudits... Maudits Rois plutôt...
Deuxième partie. Grégory, qui décidément a bouffé un clown dans son sandwich, nous explique que nous allons passer par groupes de 4, pour une petite présentation, à la suite de quoi, vers 17h, une première vague d'éliminations aura lieu.
Je suis appelée presque tout de suite, il me semble que j'assure pas mal, en tout cas j'arrache un sourire à Christian quand j'explique que s'ils refusent ma démission, j'ai intérêt à aller en classe, parce que sinon, ouh la la, je n'aurai plus le droit ... d'aller en classe ! Il me pose encore plein de questions sur la démarche, "on n'en parle jamais, tiens, des gens qui voudraient démissionner !" et puis il passe à ma voisine, retraitée de la Police, avant le grand tout mou, directeur financier qui a démissionné (encore ??) pour ne pas se battre avec son patron, et enfin un retraité (ENCORE ???) suisse qui n'habite pas en Suisse et continue à travailler...
Il est 15h12, les dés sont jetés, reste à attendre, près de 2h. Je discute avec quelques candidats, en profite pour noter les questions, et leurs réponses : j'estime avoir 17 points, c'est pas trop mal, vu les conditions.
17h. Monsieur-Je-Rigole-Tout-Seul revient, annonce que le meilleur a fait 36, et le pire seulement 1. Remous dans la salle. Je suis contente de moi, j'ai une honnête moyenne...
Il explique aussi que ces résultats ne sont pas déterminants : on cherche un ou une future championne, capable d'assurer devant les caméras et Nagui, 5 enregistrements à la file avec une minute douze de pause entre chaque, et pourtant "faut garder la banane, chaque émission est un nouveau spectacle pour le spectateur qui allume sa télé le midi..." Il nous faut comprendre que "des fois on se sépare de gens qui ont fait un très bon score au test, mais qui ne nous ont pas montré ensuite qu'ils pouvaient monter toujours plus haut, et déconner, et surprendre..."
Bon, assez discuté, tu nous la sors ta liste ou quoi ?
Il blablate encore plusieurs longues minutes, s'excusant presque de ne pas pouvoir garder tout le monde. Puis égrène 8 ou 9 noms. Dans le vacarme silencieux de chacun des battements de mon coeur, je ne réalise même pas qu'il n'appelle que des filles.
Il s'arrête, dit : "Bon, merci aux autres d'être venus... non j'déconne... les garçons maintenant" et recommence sa liste de noms. Je mets un moment à comprendre que c'est fini, qu'il ne m'appellera pas. J'ai l'impression d'avoir pris un coup sur le haut du crâne, je reste là, perplexe, je le fixe, en train de poser ses feuilles une par une, ses feuilles où la mienne n'apparaîtra pas.
Tout le monde se lève, ramasse ses affaires, discute, râle, rigole. Je me lève aussi, je m'en vais, ma voisine me parle, je n'entends rien, salue machinalement, branchée en pilotage automatique, je suis maintenant assise au volant de ma voiture, abasourdie.
Le téléphone.
J'appelle ma Nanette, c'est le répondeur. J'appelle ma Zazoune, elle attendait, je n'arrive pas à lui dire que c'est fini, c'est fichu. Je pleure enfin un gros coup, un nuage, une averse d'été. M'en fous.
Double appel, c'est Nanette, nouvelle averse, vite balayée par mon retour : alors, je m'arrête à Toulouse à Pizza Hut tu veux ?
J'appelle le répondeur du fiston, au boulot, arrive à lui dire sans pleurer que je ne suis pas sélectionnée. Les affaires reprennent. Je démarre, m'enferme dans les embouteillages. Et fais demi-tour 20 minutes après. Ce n'est pas possible, je ne peux pas partir comme ça, sans savoir.
Dans la salle, les 40 heureux élus se marrent.
Et je me prends la claque : situation administrative pas claire, on ne prend pas les congés maladie, déjà qu'on évite les chômeurs, vous comprenez...
Non.
Je repars.
M'en fous.
Pi d'abord, je réessaierai, t'ar'ta'gueule.
Avec mon nom de jeune fille, pi une autre adresse e-mail et un autre numéro de téléphone. Et cette fois je s'rai instit. Point.

2 commentaires:

Madame Nicole a dit…

incroyable ce truc de "on ne prend pas de chômeurs" et tout ...
pourquoi ? c'est contagieux ? ou on pense qu'ils n'auront pas le sourire ?

Anonyme a dit…

Et de toute façon à rester assise tu aurais eu des hémorroïdes... Na ! Tiens bon et laisse les C... entre eux. Tu vaux mieux, petite grenouille chérie !