mardi 8 septembre 2009

Ça déménage...

D'abord, les meubles du fiston d'ici vers Poitiers.
Il a passé cinq jours de vacances "avec sa famille"...... hum hum... disons environ deux heures avec sa mère, et à peine le double avec ses soeurs.
Le vendredi à 5h du mat, on chargeait les meubles dans le camion, 8h de route, un chassé-croisé fabuleux pour l'état des lieux, puis le déchargement dans la nuit, au lit à minuit pour reprendre la route à 5h.... 10h dans les embouteillages des retours de vacances, avec une panne d'essence à la clé.
Aux dernières nouvelles, son nouvel appart lui plaît vraiment.

Ensuite les cartons des filles de Montpellier à ici.
Un dimanche soir tristounet, l'ex qui traîne sa peine à la porte de la chambre du bébé qu'on retapisse, pour rendre la maison au plus vite. La fatigue qui monte, la tension du couple qui angoisse le bébé.
Le lendemain, c'est la rentrée pour la grande, son bébé est en de bonnes mains mais la première semaine est difficile, il faut installer tout un tas de nouveaux rituels, Mister Monster a du mal à se faire à tous ces changements, et aux allers-retours entre ses parents.

Enfin, les meubles d'en haut, qui doivent descendre un par un : dans le nouvel appart, ou à la déchetterie, c'est l'occasion ou jamais. On n'arrivera pas à faire tenir 108 m2 dans 60 m2, à trois adultes, et un petit bout d'homme qui occupe largement son territoire.

Un déménagement, même d'un seul étage, c'est aussi les administrations, les fournisseurs Internet, EDF, la sonnette à étiqueter, la baignoire qui reste en haut, le gaz aussi... C'est un matelas qui dévale l'escalier sans son sommier, trop grand, c'est le meuble qui se démonte tout seul quand on le soulève, c'est le téléphone qui se décharge sans arrêt, oui mais la base est en haut, branchée sur la ligne...

Ce sont les pièces qui se vident peu à peu, les marques qui se prennent dans les nouveaux murs, les cartons et valises éventrés un peu partout, les recherches effrénées, "je l'ai vu pourtant ce truc, mais où ?" Ici ? en haut ? à Montpellier ? en bas ? Là !

Un déménagement, c'est un peu de passé qui s'en va, un nouveau départ, les yeux au loin pour ne pas y penser, le coeur un peu serré, qui tremble de ne pas y arriver.
C'est une atmosphère empressée, un air bourdonnant, une tension joyeuse, et au détour d'un sac ou d'une montée d'escalier, le découragement soudain, une certaine lassitude, l'impression de rejouer éternellement la même pièce.
C'est la rentrée, et c'est la première fois depuis 1991 que je ne prends pas le chemin de l'école.

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