mercredi 26 août 2009

Quoi ? Fred Vargas est une femme ?


A la médiathèque l'autre jour, je flâne dans les rayonnages sans idée précise, et je tombe sur les policiers.
Plus jeune, j'ai adoré les bouquins de Robin Cook, leur ambiance médicale, leurs secrets que je débusquais au fil des pages...
Pour moi, un bon thriller se dévoile petit à petit, il faut que le lecteur ait une chance de démasquer le grand vilain méchant et sa mécanique perverse, sinon c'est pas drôle.
Higgins Clark par exemple, elle m'énerve, parce qu'elle place dès le début un gros gentil qui se transforme toujours à la fin, avec le rictus qui va bien : "Hin hin, tu ne pensais pas que c'était moi hein ? Eh ben si !"
Agatha Christie, c'est le contraire, elle te raconte toute l'histoire et à la toute fin, genre les deux dernières pages, pouf, t'as un personnage qui surgit de nulle part, on n'en a jamais entendu parler, on ne sait rien de lui, et voilà, hop ! il décroche et l'arme et le mobile et les circonstances favorables, imagine la pile des livres de prix à la fin de l'année scolaire tous dans les bras du même.... Pfff, c'est nul.

Alors là me voilà arrivée devant les V, un petit bouquin édition de poche me fait de l'oeil là-haut sur le présentoir, Fred Vargas, un accordéoniste flou, un titre discret, Sans feu ni lieu, mais... euh... ça ne veut rien dire ça ?
Je retourne, lis le résumé. Louis, Clément, Marthe, oh la, un peu trop de prénoms à la file, Marc, Lucien, Mathias...
Prête à le reposer, j'accroche, un peu plus bas, la description de l'auteur : Archéologue, spécialiste du Moyen Age, elle est aujourd'hui considérée comme une des valeurs sûres de la littérature policière. Elle a publié...
Je ne sais pas pourquoi, j'ai sursauté à cette découverte : c'est une FEMME ? LE Vargas dont tout le monde parle ? Bah faut croire...

Bon, j'ai embarqué le mini-livre, je l'ai avalé en trois heures, et à la page 134 j'avais trouvé l'assassin. Même pas drôle. Mais ce n'est peut-être pas son meilleur bouquin.
Si j'en trouve un autre, je retente l'expérience, mais pas de quartier : pas trop mon style, c'est un peu un fourre-tout plein d'allusions aux livres d'avant, à ceux d'après, et moi j'aime bien qu'un bouquin forme un tout à lui tout seul.

Bonus : j'ai appris la différence entre un mulet et un bardot. C'est toujours ça de pris.

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