vendredi 8 mai 2009

Et braver le silence

"Mais tu n'es jamais chez toi ?"
Bah non.

La semaine dernière,  aller-retour (presque) express en Vendée pour régler la paperasserie du fiston : ça y est, il va mieux, après une deuxième alerte il y a dix jours, le moral commence à revenir, avec les projets. Il a donné sa démission, et trouvé un nouveau boulot ici, dans le Sud, près de nous et de ses copains. Il grossit, rit, me fait la cuisine, veut s'acheter un vélo.

Ce week-end, du coup, grosse fatigue. Samedi après-midi au lit, et j'ai à peine bougé le petit orteil droit dimanche. A peine.

Lundi, hop ! rebelote ! Je dépose le fiston sur le bateau d'un copain et continue la route : cette fois c'est la paperasse des filles qu'il faut expédier, ouverture d'un compte-chèques pour la toute  nouvelle majeure, carte d'identité pour la jeune maman...  

Il fait abominablement chaud, et mon petit-fils a décidé que la nuit, c'est plus rigolo de pleurer toutes les deux heures.
Sa mère craque à nouveau, sa mémère (c'est moi...) prend le relais.
Blanche est la nuit. Aussi blanche que la dent qui est enfin sortie, petite pointe de nacre à peine visible au détour d'un grand sourire.
Zoomez sur la photo et vous pourrez vous aussi l'apercevoir, bande de veinards, sans vous faire mordre ni baver dessus.

Mais le lendemain, il faut assurer entre les micro-siestes de la crapouille. Ça c'est rude... il faut à nouveau batailler pour qu'il lâche prise et accepte de s'endormir.
Finalement je reste un soir de plus : l'occasion pour les jeunes parents de fêter au restaurant l'anniversaire de Monsieur. 

Et de tondre Mademoiselle N° 3.
Oui oui, c'est son coup de folie, sa lubie des dix-huit ans. Elle veut changer de tête.
Le changement est... hum... étonnant. Mais craquant.
Elle a un joli crâne ma fille.

Mercredi...
Le petit homme semble retrouver un peu de sérénité, sa mère aussi. Ils dorment tous les deux. Pas moi !

Pas motivée pour deux sous, je reprends le volant à 18h, soleil de plomb, file ininterrompue de camions sur l'autoroute, j'ai chaud, j'ai soif, j'ai sommeil...
Bon, pensée positive : je n'ai pas faim.
Bah oui, quand je manque de sommeil à ce point, j'ai la nausée !

C'est un peu difficile à comprendre pour mon fils, qui m'a préparé depuis la veille des spaghetti bolognese. Légèrement déçu le fiston, quand je fonce d'abord à la douche, puis dans mon lit. Bon, je lui expliquerai. Demain.

Et après, on s'étonne que je débranche le téléphone...
"Mais, t'es jamais chez toi ?"
Euh, des fois si.
 

1 commentaire:

Zazou a dit…

Il a une de ces trougnes sur la photo. ( Il est en train de pleurer d'ailleurs, maman elle est pas contente. )

Han trop ouf la fille elle a 18ans ça y'est elle fait nawak. =O A-bu-sed. Haha, j'me kiff.