mardi 24 avril 2012

3 cracs...


Un de mes tous premiers souvenirs cinéma fort, très marquant : "L'incompris", de Comencini.
Un petit garçon d'une dizaine d'années perd sa mère, et et et... En fait, je n'ai pas trop envie de raconter ce film, il se regarde, se lit de mille manières, il fait pleurer ou agace, peu importe : je l'aime pour ce qu'il fait vibrer en moi.
Ces jours-ci, l'audaciomètre d'Andrea est revenu me hanter. Un arbre tend ses branches au-dessus de l'eau, et le petit garçon se suspend de plus en plus loin, pour l'entendre craquer, 1 crac, 2 cracs...
Je ne sais pas pourquoi il fait ça. 
Tout comme je ne sais pas pourquoi je fais comme lui.
Quand la souffrance est trop forte, indicible... ou au contraire, lorsqu'elle semble si misérable que l'on a presque honte d'être heureux, simplement, un moment.
Je peine à garder mon équilibre. Voilà qu'à nouveau s'enchaînent les "grosses" galères et les explosions de joie. D'excellente humeur, excédée, épuisée, insomniaque, bavarde, seule, pleine d'espoir et agressive, je pleure, je ris, je me souviens, je me projette.
Ma fille a eu 21 ans. L'aînée s'en va dans 15 jours, avec son fils. Le mien renoue des liens d'une tendresse inattendue, d'autant plus précieuse.
Je dois retourner voir la psy. De toute urgence.

3 commentaires:

Madame Nicole a dit…

Pourquoi n'aurais-tu pas le droit d'être heureuse ?
Tu as fait quelque chose de gravement mal ?

lorys03 a dit…

Voui.
Bien sûr.
Tout plein.
Mais je ne crois pas du tout aux juges... ça compense.

Barbara a dit…

c'est bizarre je ne suis jamais venue ici avant auj te féliciter via / Coline et je tombe sur cet article
un des films qui m'a le plus marqué et auquel beaucoup de souvenirs associés...