Petit moment de bonheur la semaine dernière : je suis allée m'inscrire à la médiathèque toute neuve de ma ville.
Trois niveaux high-design. Ça impressionne : verre, métal, cuir, et puis le papier des livres, comme un trésor secret sous les couvertures.
J'aime le silence des grandes salles. J'aime les rayonnages remplis, la lumière qui s'assombrit quand on y entre. J'aime pencher la tête, à droite, à gauche, encore à gauche, à droite, pour lire de travers sur les tranches gourmandes, et le léger vertige que cela finit par me donner. J'aime piocher au hasard un livre, le retourner, le soupeser, l'ouvrir, voler quelques lignes au hasard et le redéposer soigneusement. J'aime avancer dans les allées sans rien toucher, sans même regarder. J'aime l'ordre des livres rangés, et les diagonales qui le perturbent.
C'est incroyable : il y a une douzaine de labo de langues, et des méthodes audio ou vidéo. Dans les cabines individuelles, un écran, un casque, un clavier, une porte pour s'enfermer. Bon, cette année, j'attaque l'italien !
Et puis près des rayonnages de DVD, la "business class" : des rangées de cinq fauteuils face à de grands écrans plats, avec casques à brancher sur l'accoudoir. Avec la moquette épaisse au sol et les baies vitrées sur le côté, sensation de décollage imminent garantie. Quelle bonne idée !
Je repars avec trois livres, et plein de projets.
Pfffouh, comme si je n'en avais pas déjà assez...
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