"Je suis très caractérielle, je dois le reconnaître, mais là il m’avait poussée à bout", explique tout naturellement la prévenue à la barre du tribunal correctionnel de Béziers.
“Il”, c’est un policier en VTT qui a eu le malheur, ce 12 mai 2011, de réprimander la jeune femme, enceinte de 8 mois, parce qu'elle s’était garée en double file.
"Il m’a demandé de circuler mais j’ai refusé, rétorque-t-elle avec aplomb du haut de ses 25 ans. J’attendais mon amie qui était allée retirer de l’argent au distributeur, j’en avais pour deux minutes et je ne gênais pas la circulation."
Face à son refus, le fonctionnaire de police est descendu de son VTT et lui a dressé un procès-verbal. À cet instant, la jeune femme a fait marche arrière puis marche avant, percutant le policier qui a chuté sur son capot. Reprenant ses esprits, le fonctionnaire s’est alors porté à sa hauteur, a ouvert la porte et, confronté derechef à son refus de sortir de l’habitacle, il l’a sortie de force.
"C’est là que je me suis emportée et que je l’ai griffé pour me défendre, reconnaît la prévenue. Pour moi, il a outrepassé ses droits, il m’a sortie violemment du véhicule et m’a même mise à plat ventre alors que j’étais enceinte de 8 mois. C’est là, oui, que je l’ai insulté mais il n’avait pas à me traiter ainsi."
Et Claire Ougier, la présidente du tribunal correctionnel de Béziers, de l’interrompre : "Mais vous croyez que tout est permis lorsqu'on est enceinte de 8 mois ? Vous ne pensez pas que si vous aviez déplacé votre véhicule, rien de tout cela n’aurait eu lieu ?", faisant baisser la tête à la jeune femme en signe d’approbation.
"Ses mots ont dépassé sa pensée, plaide maître Zerby, pour tenter de calmer le jeu. Elle était hors d’elle, c’est pour cela qu'elle s’est ensuite enfermée dans son mutisme, refusant les relevés signalétiques, photo et empreintes palmaires, et jetant la convocation et le timbre-amende qu'on lui avait dressé à la sortie de sa garde à vue."
Jugée coupable, elle a été condamnée à un mois de prison ferme et à 800 € d’amende et c’est sans surprise qu'elle a claqué la porte de la salle d’audience en criant qu'elle ferait appel.
Des fois, je me dis que l'évolution a entamé sa descente.
On est en marche arrière.
Aucun doute possible.
1 commentaire:
Ca fait effectivement peur...
Mais où va la société ?
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